Au premier semestre de cette année, les fermiers de la région d’Astrakhan ont livré en Iran 153 tonnes de viande, volume qui est presque quatre fois supérieur à celui de toute l’année dernière. Le gouverneur de cette région russe et un homme d’affaires iranien ont parlé à Sputnik des perspectives de coopération à l’heure des sanctions.
L’acheteur est guidé en premier lieu par la qualité de la marchandise, a rappelé à Sputnik le gouverneur de la région d’Astrakhan Alexandre Jilkine, commentant la demande croissante pour la viande de mouton halal produite en Russie.
«La vie nomade et le climat continental [qui présente de grands contrastes de températures, ndlr] expliquent la capacité du petit et du gros bétail à cornes à accumuler la graisse qui recouvre les muscles d’une fine couche. Cette viande marbrée possède un goût à la fois riche et nouveau [pour les consommateurs iraniens, ndlr]», a poursuivi l’interlocuteur de l’agence, ajoutant que ces graisses intramusculaires donnaient tout son arôme et sa saveur à la viande.
Selon le gouverneur, la viande de mouton halal produite dans la région d’Astrakhan est de qualité et tout à fait naturelle. Quoi qu’il en soit, la qualité n’est pas la seule chose qui intéresse les acheteurs iraniens. La proximité territoriale de la région d’Astrakhan compte beaucoup également, le produit fini étant livré en Iran en l’espace de trois jours après l’abattage des bêtes.
M.Jilkine a par ailleurs souligné que les transactions ne présentaient non plus aucune difficulté. Depuis le moment où l’Iran fait l’objet des sanctions, les partenaires russes et iraniens ont élaboré différents schémas commerciaux, dont des opérations de troc. La Russie et l’Iran utilisent aussi les devises de pays tiers et sont même passés ces derniers temps à leurs propres monnaies nationales.
Le gouverneur a en outre relevé que dans le contexte d’aggravation des sanctions visant l’Iran, les exportateurs russes avaient même plus de possibilités pour s’ancrer sur le marché iranien.
Un autre interlocuteur de Sputnik, Mansour Qanbaree, directeur général de l’entreprise iranienne Nima qui importe de la région d’Astrakhan la viande de mouton halal, a déclaré pour sa part que les achats de viande russe augmentaient en raison de la simplicité des opérations monétaires, de la sécurité du transport et de la qualité de la viande de mouton provenant de Russie.
«Nous n’avons pas de problèmes à commercer avec la Russie comme c’est souvent le cas avec d’autres pays. C’est la raison pour laquelle nous achetons en Russie. C’est simple et sécurisé», a résumé l’Iranien.
Source: Sputnik