L’euro baissait mardi face au dollar, après de mauvais chiffres sur la production industrielle en zone euro, tandis que la livre turque se reprenait.
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), la monnaie unique européenne s’échangeait à 1,1386 dollar contre 1,1410 dollar lundi à 21H00 GMT.
La devise européenne reculait par rapport au yen à 126,15 yens contre 126,32 yens lundi soir.
Le dollar progressait légèrement face au yen à 110,79 yens, contre 110,70 yens la veille.
Mardi, alors que l’attention se détournait lentement de la Turquie, les investisseurs digéraient plusieurs chiffres pour la zone euro.
La production industrielle y a ainsi baissé de 0,7% en juin après une hausse de 1,4% en mai alors que les analystes tablaient sur -0,4%. En revanche, la croissance économique pour le second trimestre a été révisée à la hausse à 0,4% contre 0,3% précédemment.
Mais « jusqu’à maintenant, 2018 a été quelque peu décevant », a commenté Bert Colijn, analyste pour ING, pour qui la légère révision de la croissance « ne change pas grand-chose au tableau global ».
Plus tôt dans la journée, la monnaie unique avait brièvement bénéficié de l’annonce de la hausse du PIB allemand au deuxième trimestre qui, à 0,5%, a dépassé légèrement les attentes. Quant au moral des investisseurs allemands, il a rebondi en août.
Sur le plan géopolitique, « les marchés étaient plus calmes », a jugé Fawad Rawaqzada, analyste pour Forex.com, alors que la livre turque se reprenait.
Il est néanmoins « probablement trop tôt pour mettre totalement fin à l’alerte », ont toutefois souligné les analystes de Commerzbank, alors que le président Erdogan a annoncé que la Turquie allait « boycotter » les appareils électroniques américains.
Après avoir dégringolé pendant plusieurs séances, perdant plus de 25% de sa valeur par rapport au dollar entre vendredi et lundi, la livre turque rebondissait mardi d’environ 5%.
Lundi, la banque centrale de Turquie a annoncé qu’elle prendrait « toutes les mesures nécessaires » pour assurer la stabilité financière mais n’a pas fait mention des taux d’intérêt, au grand dam des milieux économiques qui attendent une hausse pour juguler l’inflation galopante. En juillet, celle-ci a atteint près de 16% sur un an.
La situation s’apaisait également pour les monnaies émergentes, en dehors de la roupie indienne qui a atteint son niveau le plus bas mardi, à 70 roupies pour un dollar.
Ainsi, le rand sud-africain et le peso argentin rebondissaient respectivement d’environ 1,80% et 2,3%, effaçant leurs pertes de la veille.
La Banque centrale de la République argentine (BCRA) a relevé lundi son taux directeur de 40 à 45% pour tenter de freiner la chute du peso argentin qui s’est encore déprécié de 2,83% face au dollar entre vendredi et lundi, accumulant près de 10% de perte en deux semaines.
Le gouvernement argentin a par ailleurs décidé lundi après-midi de suspendre temporairement la vente quotidienne de dollars provenant de l’aide financière apportée par le Fonds monétaire international (FMI).
Vers 14H00 GMT, l’once d’or valait 1.197,05 dollars, contre 1.193,51 dollars lundi soir.
La monnaie chinoise valait 6,8822 yuans pour un dollar, après être tombée à 6,8980 yuans, son plus bas niveau depuis mai 2017. Lundi à 15H30, elle valait 6,8913 yuans.
Le bitcoin valait 6.126,29 dollars, contre 6.277,69 dollars lundi soir, selon des chiffres compilés par Bloomberg.
Source: AFP