L’unité balistique de l’armée yéménite et d’Ansarullah ont pilonné, vendredi soir, une base militaire de l’armée saoudienne à Najrane, au sud de l’Arabie.
Selon une source militaire citée par la chaine yéménite AlMasirah un missile balistique de type Badr1 s’est abattu sur une base saoudienne récemment installée dans la région de Najrane.
Ce tir intervient en riposte aux agressions saoudiennes visant quasi-quotidiennement le peuple yéménite.
Les forces yéménites (armée + Ansarullah) ont en outre repoussé vendredi une progression des mercenaires de la coalition sur le front de Midi, dans la province de Hajjah. Des dizaines de mercenaires ont été tués et blessés suite à cette contre-offensive, a-t-on précisé de source militaire. 6 chars et blindés ont été détruits par les tirs des forces yéménites.
Sur un autre plan, des dizaines de milliers de Yéménites ont manifesté à Sanaa contre les Etats Unis et l’Arabie. La foule a condamné la guerre économique visant à affamer le peuple yéménite, ainsi que l’embargo imposé par la coalition depuis 4 ans contre ce pays le plus pauvre de la péninsule arabe.
La bombe qui a tué 40 enfants vendue par les USA
Entre-temps, la chaîne de télévision américain CNN a révélé que la bombe qui a tué 51 personnes, dont 40 enfants, larguée sur un bus dans un raid aérien attribué à la coalition menée par l’Arabie saoudite dans le nord du Yémen, a été commercialisée par les Etats-Unis dans le cadre d’un accord entre le département d’Etat et Ryad.
Des images montrant des chiffres sur des éclats d’obus, filmées peu après cette attaque jeudi 9 août à Saada (fief des rebelles), indiquent qu’il s’agissait d’une bombe Mark 82 (Mk 82) à guidage laser de précision, conçue par l’entreprise de défense américaine Lockheed Martin, a précisé vendredi la chaîne, citant des experts en armement.
L’ancien président Barack Obama avait interdit la vente de bombes guidées à l’Arabie saoudite après l’usage d’un type d’arme similaire dans un raid aérien qui avait fait 140 morts lors d’une cérémonie funéraire dans la capitale Sanaa, en octobre 2016.
Mais Donald Trump a levé cette interdiction après sa prise de fonction en 2017.
Cinquante-six enfants se trouvaient également parmi les 79 personnes blessées le 9 août dans la province de Saada, d’après le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
La guerre contre le Yémen a fait quelque 10.000 morts depuis l’intervention de la coalition sous commandement saoudien en mars 2015 et elle a provoqué « la pire crise humanitaire » au monde, selon l’ONU.
Avec AlMasirah + AFP