Pour résister aux mesures que Washington a mises en place contre les secteurs bancaire et énergétique de l’Iran, Téhéran continue à chercher des marchés pour son pétrole et les moyens d’en percevoir les revenus.
Le vice-président iranien Eshaq Jahangiri n’a pas exclu dimanche que Téhéran puisse trouver d’autres débouchés pour son pétrole si l’Europe ne tenait pas «son engagement» concernant le l’accord nucléaire iranien.
«Si cela n’est pas le cas, nous chercherons des solutions pour vendre notre pétrole et en transférer les revenus», a dit Eshaq Jahangiri cité par l’agence de presse Irna.
Cette déclaration a suivi celle du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui a appelé l’UE à maintenir ses liens pétroliers et bancaires avec Téhéran après que les nouvelles sanctions de Washington entreront en vigueur.
«L’Iran peut répondre à la volonté politique de l’Europe quand elle est accompagnée de mesures pratiques. Les Européens disent que le JCPOA [Plan global d’action conjoint, ndlr] est une forme de sécurité pour eux. Naturellement, chaque pays doit investir dans sa sécurité et en payer le prix» a souligné le ministre iranien.
Plus tôt ce mois-ci, le chef de la diplomatie iranienne a mis en garde Washington contre «l’idée simpliste et impossible» de mettre un terme aux exportations de pétrole par Téhéran et a évoqué «des conséquences» que les États-Unis subiraient s’ils essayaient d’appliquer cette idée.
Le 6 août, le Président Trump a signé un décret réinstaurant un certain nombre de sanctions à l’encontre de l’Iran, en affirmant chercher à imposer une «pression économique maximale» sur la République islamique. La deuxième partie des sanctions doit être rétablie le 4 novembre.
Le 8 mai dernier, le Président américain Donald Trump a annoncé que son pays se retirait de l’accord signé en 2015 entre des grandes puissances et l’Iran, qui avait alors accepté de brider son programme nucléaire en échange de la levée d’une partie des sanctions internationales.
Source: Sputnik