Le président de la Commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les violences à Gaza, le professeur américain David Crane, a démissionné pour « raisons personnelles », a annoncé mercredi le Conseil.
L’ambassadeur slovène Vojislav Suc, qui préside actuellement le Conseil des droits de l’homme (CDH), a accepté sa démission et va devoir nommer un nouveau président de la Commission, composée également de Sara Hossain (Bangladesh) et de Kaari Betty Murungi (Kenya), a indiqué un communiqué officiel.
Ancien procureur en chef du Tribunal spécial sur la Sierra Leone, M. Crane avait été nommé le 25 juillet pour enquêter sur les violences israéliennes contre la bande de Gaza, où au moins 171 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis mars.
La Commission d’enquête a été décidée le 18 mai par une résolution du CDH de l’ONU, contre l’avis des Etats-Unis, qui se sont retirés le mois suivant du Conseil qualifié de « cloaque » anti-Israël.
La Commission d’enquête devra rendre son rapport final en mars 2019.
Le CDH a été créé en 2006 pour promouvoir et protéger les droits de l’homme à travers le monde, mais ses rapports ont souvent contredit les priorités américaines.
Gaza manque de fioul et de médicaments
Entre-temps, les Nations unies sont en manque de financement pour payer le fioul nécessaire aux hôpitaux, aux points d’eau et autres infrastructures vitales de la bande de Gaza, a fait savoir mercredi l’Organisation.
Rosemary Di Carlo, secrétaire générale adjointe aux affaires politiques, a confié au Conseil de sécurité que la récente escalade de violences entre Israël et les Palestiniens « menaçaient de faire plonger Gaza dans la guerre ».
Mme Di Carlo a expliqué être « profondément préoccupée que le budget pour le fioul d’urgence de l’ONU, qui soutient quelque 250 infrastructures vitales à Gaza, soit maintenant épuisé » et a demandé 4,5 millions de dollars pour permettre d’assurer l’essentiel des services pour le reste de l’année.
L’adjointe aux affaires politiques de l’ONU a également fait part de son inquiétude à propos d’une « quantité dangereusement insuffisante de médicaments indispensables » après l’épuisement de 40% des stocks.
‘Israël’ autorise plus de 1.000 unités coloniales en Cisjordanie
Sur un autre plan, les autorités d’occupation ont autorisé mercredi des plans de construction pour plus d’un millier de logements dans des colonies en Cisjordanie occupée, a annoncé mercredi le ministère israélien de la guerre.
Les plans approuvés sont à différents stades de la procédure d’instruction; sur le total, 370 logements se trouvent dans la colonie d’Adam, près de Ramallah, où un colon avait été tué lors d’une opération de résistance anti-occupation en juillet.
Le ministre de la guerre Avigdor Lieberman avait alors promis la construction de 400 nouvelles colonies à Adam comme « meilleure réponse au terrorisme ».
Selon l’ONG israélienne d’extrême gauche La Paix Maintenant, la construction des colonies a fait un bond depuis l’arrivée au pouvoir début du président américain Donald Trump, début 2017, le gouvernement israélien ayant approuvé durant cette période plus de 15.000 unités coloniales en Cisjordanie.
Avec AFP + Médias israéliens