Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a réagi, le mercredi 22 août, aux déclarations du conseiller à la sécurité nationale des États-Unis John Bolton à propos de l’implication de la Russie dans le conflit en Syrie.
John Bolton a réclamé, lors d’un entretien avec Reuters, le retrait de l’Iran du territoire syrien et a prétendu que les Russes s’enlisaient en Syrie.
« Toutes les forces étrangères qui opèrent en Syrie sans y avoir été invitées par Damas devront la quitter », a martelé Sergueï Lavrov.
Dans la foulée, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a jugé que l’Iran était un « partenaire efficace » pour la Russie dans la lutte contre les terroristes.
« Au contraire des États-Unis et de leur coalition, nous et les deux autres pays garants du cessez-le-feu [l’Iran et la Turquie, NDLR] essayons d’assurer le rétablissement de la stabilité en Syrie et le retour à une situation normale par nos actions et non pas uniquement par la parole », a expliqué M. Riabkov.
Toujours en réaction aux déclarations de John Bolton, le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov les a qualifiées d’« erronées ».
« Laissez nos partenaires dire que la Russie s’enlise quelque part ! Mais la Russie a joué un rôle majeur dans l’éradication du terrorisme international, en combattant Daech et d’autres groupes en Syrie. De plus, nous avons aidé à rapprocher la Syrie d’une solution politique et diplomatique », a déclaré Dimitri Peskov.
Dans ce droit fil, Konstantin Kosachev, président de la commission des affaires étrangères du Conseil de la Fédération, a déclaré qu’il n’existait aucune raison pouvant pousser la Russie à quitter la Syrie.
« L’initiative de John Bolton portant sur l’instauration d’un dialogue au sujet de la Syrie après le retrait de l’Iran est totalement déplacée étant donné les sanctions que les États-Unis ont imposées à la Russie », a déclaré Konstantin Kosachev.
Source: PressTV