Le même scénario qui a eu lieu pour la Ghouta orientale se prépare pour la province d’Idleb que l’armée syrienne compte libérer des groupes terroristes. D’abord, les puissances occidentales menacent d’intervenir en cas d’attaque chimique menée par l’armée gouvernementale syrienne et arguent avoir des informations sur son imminence. Ensuite l’attaque est perpétrée par les groupes terroristes qui l’attribuent aux forces régulières. S’en suit directement l’offensive occidentale.
Quoique cette mise en scène soit désormais dévoilée, elle reste toujours de vigueur.
La mise en garde de Bolton
La première étape est d’ores et déjà déclenchée. Le conseiller du Président américain à la sécurité nationale, John Bolton a déclaré le jeudi 23 aout, à son homologue russe Nikolaï Patrouchev que Washington était prêt à user de la force contre les troupes gouvernementales syriennes si Damas utilisait des armes chimiques, a rapporté l’agence Bloomberg.
À la veille de la rencontre, il avait déclaré aux journalistes que les États-Unis avaient des informations «sur les plans du régime syrien de reprendre l’offensive militaire dans la province d’Idleb».
Les jours précédents, des positions similaires avaient été exprimées par des responsables français et britanniques.
Une manigance flagrante
Pour la Russie, la manigance n’a jamais été aussi flagrante
Selon la Défense russe, les déclarations infondées des hauts représentants des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France affirmant leur intention de répondre «dans les termes les plus fermes» à «l’utilisation d’armes chimiques» par le gouvernement syrien, étaient les confirmations indirectes de la préparation par ces pays d’une nouvelle agression contre la Syrie.
«Les actions des pays occidentaux allant à l’encontre de leurs déclarations publiques visent à aggraver de nouveau la situation au Moyen-Orient et à saper le processus de paix en Syrie», a conclu le porte-parole du ministère russe de la Défense.
Le rôle des Britanniques
Entre temps, l’attaque est en cours de préparation, a averti Moscou.
« Un groupe spécial de terroristes prévoit de simuler le sauvetage de victimes d’une attaque chimique dans la province d’Idlib «en portant l’uniforme des Casques blancs», a dévoilé le porte-parole du ministère russe de la Défense.
Selon le général Igor Konachenkov, ce groupe de terroristes a été formé à manipuler les agents toxiques sous la direction de spécialistes de la société militaire privée britannique Olive.
Il est d’ores et déjà arrivé dans la zone de Jisr al-Choghour, a-t-il ajouté.
Citant des informations confirmées simultanément par plusieurs sources indépendantes, la Défense russe précise que c’est le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham, coalition dirigé par le Front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie qui est en train de préparer cette nouvelle provocation. Ce groupe terroriste à vocation wahhabite jihadiste takfiriste occupe plus de 60% de la superficie de la province d’Idleb.
«La mise en œuvre avec la participation active des services secrets britanniques de cette provocation devrait également devenir le prétexte d’une frappe aérienne par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France contre des sites économiques et d’État en Syrie», a-t-il averti.
Les navires de guerre débarquent
Moscou aussi a averti que les navires de guerre qui devraient effectuer l‘offensive anti syrienne se préparent eux aussi.
«Le destroyer The Sullivans de l’US Navy avec 56 missiles de croisière à son bord est arrivé il y a quelques jours dans le golfe Persique. Un bombardier stratégique В-1В de l’US Air Force doté de 24 missiles de croisière air-sol AGM-158 JASSM a été positionné sur la base aérienne Al Oudeid au Qatar», a révélé le responsable russe.
Le mois d’avril dernier, alors que l’armée syrienne finalisait la libération de la Ghouta orientale, un groupe terroriste a feint une attaque chimique qui a servi d’alibi pour une offensive tripartite contre des positions de l’armée syrienne.
Cette attaque n’a pas changé le cours de l’opération syrienne. La Ghouta est aujourd’hui entièrement sous le contrôle de Damas.
Sources: Sputnik, Al-Manar.