Le Premier ministre Justin Trudeau a promis mardi de défendre le secteur laitier canadien dans la renégociation du traité de libre-échange nord-américain (Aléna) et a prévenu qu’il ne signerait un accord avec les États-Unis et le Mexique que s’il était «bon pour le Canada», annonce l’AFP.
«Nous allons travailler de bonne foi, de façon constructive (…) mais nous n’allons signer qu’un accord qui est bon pour le Canada», a-t-il déclaré lors d’un point presse en banlieue de Montréal.
M.Trudeau a indiqué que son équipe de négociateurs, dirigée par sa ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland, «est actuellement à Washington pour examiner en profondeur les progrès réalisés» entre les États-Unis et le Mexique. Il a notamment souligné les «progrès très positifs notamment dans l’automobile».
Il a souligné qu’il «défendrait» le système de la «gestion de l’offre» qui protège le puissant secteur laitier canadien et dont la Maison-Blanche réclame le démantèlement.
«Ma position sur la défense de la gestion de l’offre n’a pas changé», a-t-il insisté. «Nous défendrons la gestion de l’offre», un système par lequel Ottawa contrôle la production et le prix du lait produit par les éleveurs canadiens grâce à des quotas annuels qui leur assurent des revenus stables et prévisibles.
Chrystia Freeland, en charge de ce dossier ultra-sensible, a interrompu une tournée en Europe pour venir entamer des négociations après l’annonce par le Président Donald Trump que le Mexique et les États-Unis avaient conclu un «très bon accord».
Elle était attendue plus tard dans la journée pour mener ces discussions avec les services du représentant au Commerce américain (USTR), Robert Lighthizer.
Mardi, Justin Trudeau a également dépêché à Washington, dans son équipe de négociateurs, son plus proche conseiller, Gerald Butts.
Le président américain Donald Trump a annoncé lundi avoir conclu «un très bon accord» commercial avec le Mexique dans le cadre de la révision du pacte de l’Aléna, qui doit encore inclure le Canada.
Source: Avec AFP