Après le transfert de l’ambassade US à Jérusalem AlQuds occupée et l’arrêt de financement à l’Unrwa, les Etats Unis ont entamé à réaliser la 3ème phase du deal du siècle : la naturalisation des réfugiés palestiniens en Jordanie et en Egypte et en Cisjordanie. La situation des réfugiés vivant à Gaza, en Syrie et au Liban sera abordé ultérieurement.
Des sources palestiniennes ont révélé au quotidien libanais AlAkhbar que le Hamas détient des informations sûres selon lesquelles l’administration américaine a proposé des aides financières à la Jordanie et à l’Egypte (qui souffrent tous deux des crises économiques) en échange d’en finir avec le dossier des réfugiés palestiniens sur leurs territoires.
Washington a annoncé vendredi l’arrêt de ses financements à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), une semaine après avoir annulé plus de 200 millions de dollars d’aide bilatérale destinée aux Palestiniens.
Confédération avec la Jordanie
Par ailleurs, des conseillers américains travaillant à un ‘plan de paix’ entre Israéliens et Palestiniens ont proposé au président palestinien Mahmoud Abbas une confédération avec la Jordanie, c’est ce qu’a indiqué une membre d’une ONG israélienne après une rencontre avec le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Lors d’une réunion avec des militants israéliens pour la paix à Ramallah, en Cisjordanie occupée, Abbas a rapporté une conversation qu’il a eue avec le conseiller de Donald Trump, Jared Kushner, et l’émissaire spécial du président américain pour le Moyen-Orient, Jason Greenblatt, a expliqué à l’AFP Hagit Ofran de l’ONG la Paix Maintenant.
Selon elle, Mahmoud Abbas aurait répondu aux responsables américains qu’il était intéressé par l’idée d’une confédération mais uniquement si Israël en faisait également partie. Une manière de décliner car ‘Israël’ n’acceptera jamais une telle configuration, a-t-elle ajouté.
Aucun détail n’a filtré concernant la date de cet entretien entre M. Abbas et les conseillers américains, l’Autorité palestinienne ayant officiellement coupé tout contact avec la Maison blanche depuis l’annonce par Donald Trump, début décembre, de la reconnaissance unilatérale de Jérusalem AlQuds occupée comme capitale d’Israël.
Une partie de la droite israélienne voit dans l’établissement d’une confédération palestino-jordanienne un moyen d’éviter la création d’un Etat palestinien indépendant et de se décharger de toute responsabilité envers les 3,5 millions de Palestiniens vivant actuellement en Cisjordanie occupée.
D’après Mme Ofran, Mahmoud Abbas a également évoqué la question du droit au retour des Palestiniens qui ont fui ou ont été chassés de chez eux après la création de l’entité sioniste ou l’usurpation de la Palestine en 1948. Leurs descendants ont également le statut de réfugiés. L’Unrwa a enregistré plus de 5 millions de personnes comme réfugiés.
‘Israël’ désire l’abandon de ce « droit au retour ».
Avec AlAkhbar + AFP