Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a assuré mardi que Washington voulait « tourner la page » de la brouille avec le Pakistan, critiqué notamment pour sa politique en Afghanistan et sa proximité avec des groupes radicaux.
S’exprimant dans l’avion avant une tournée en Asie du Sud comprenant des visites au Pakistan et en Inde, M. Pompeo a également annoncé que le diplomate Zalmay Khalilzad allait « prendre la direction » des efforts américains pour rétablir la paix en Afghanistan.
A propos du Pakistan, où il effectue sa première visite comme chef de la diplomatie américaine, M. Pompeo a déclaré: « il y a un nouveau dirigeant là-bas. Je souhaite y aller au début de cette nouvelle période pour réinitialiser les relations entre les deux pays ».
Il faut « tourner la page » car « nos deux pays font face à de nombreux défis et nous avons confiance dans le fait que nous pourrons trouver des terrains d’entente avec le nouveau pouvoir », a-t-il ajouté.
Le 23 août M. Pompeo avait appelé le nouveau Premier ministre pakistanais Imran Khan, qu’il doit rencontrer, à prendre des « mesures décisives » contre les groupes « terroristes » qui opèrent depuis le Pakistan et souligné le « rôle vital » d’Islamabad pour promouvoir le processus de paix en Afghanistan ». La présentation de la conversation par le département d’Etat avait été contestée par les autorités pakistanaises.
Cette brouille s’était traduite samedi dernier par l’annulation de 300 millions de dollars d’assistance sécuritaire américaine au Pakistan.
M. Pompeo a précisé que M. Khalilzad allait « rejoindre l’équipe du département d’Etat pour nous aider dans l’effort de réconciliation » en Afghanistan et « sera la personne de référence » dans ce dossier.
Figure de la diplomatie américaine et du camp néo-conservateur sous le président George W. Bush, Zalmay Khalilzad, qui a des origines afghanes, fut ambassadeur à Kaboul, à Bagdad et aux Nations unies.
Source: AFP