Trois ans après le lancement de la guerre saoudo-US contre le Yémen et après l’échec de trois tournées de négociations visant à stopper ce conflit, les parties yéménites sont attendues à Genève pour des discussions de paix sous l’égide de l’ONU.
Les parties yéménites étaient en principe attendues jeudi au Palais des Nations, siège de l’ONU à Genève, mais la délégation d’Ansarullah et du congrès populaire étant bloquée dans la capitale yéménite de Sanaa. La coalition saoudo-US a comme auparavant retardé le départ des représentants des forces yéménites (armée + Ansarullah).
L’Onu n’a pas réussi à obtenir une autorisation des pays de l’agression (Arabie saoudite et Emirats arabes unis) pour fournir un avion omanais afin de transporter la délégation (des forces yéménites), des blessés et des personnes bloquées » à Sanaa, a déclaré une source au sein de la délégation, citée par la chaîne de télévision yéménite Al-Massirah.
Un porte-parole rebelle, Mohammed Abdelsalam, avait auparavant affirmé dans un tweet que l’ONU avait « promis de faciliter le transport de blessés (…) à l’étranger ».
L’émissaire de l’ONU, le Britannique Martin Griffiths, a décidé de ne pas mener de consultations jeudi dans l’enceinte onusienne, où les discussions pourraient débuter vendredi.
Parallèlement, la délégation représentant le président démissionnaire, Abed Rabbo Mansour Hadi, qui souffre d’une situation sanitaire critique, est divisé entre les partisans de l’Arabie et ceux des Emirats.
Dans ce contexte, les régions contrôlées par les mercenaires de la coalition sont frappées par des protestations contre leur échec et l’effondrement de la monnaie locale.
En dépit de tout cela, l’Arabie et les Emirats refusent de reconnaitre leur défaite. Selon des observateurs la coalition aspire à travers ces négociations à réaliser 2 objectifs: faire passer le temps et réduire les pressions croissantes à son encontre après les crimes commis contre les civils yéménites.
Selon des informations citées par le quotidien libanais AlAkhbar, les renseignements saoudiens et la famille régnante aux Emirats à l’exception des fils de Ben Zayed soutiennent l’arrêt de la guerre au Yémen, mais les dirigeants des deux pays rejettent catégoriquement cette demande, profitant de l’appui américain à cette agression qui a fait plus de 10.000 morts.
Avec AlAkhbar + AFP