D’abord le Brexit, puis l’élection américaine: les dirigeants mondiaux semblent ne plus savoir ce que leur peuple désire. Et le prochain pays où arrivera ce vent de changement sera la France, estime la députée du Front national Marion Maréchal-Le Pen dans un entretien à Sputnik France.
Les résultats du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE ont pris au dépourvu le monde entier. Cas isolé, a-t-on cru à l’époque. Mais la victoire de Donald Trump a amorcé une période de grands changements.
La grande question est alors de savoir qui sera le suivant. La députée du Front national (FN) Marion Maréchal-Le Pen est persuadée qu’après le Brexit, la victoire de M. Trump et le changement de ligne dans certains pays de l’Europe de l’Est, c’est au tour de la France de faire sa révolution.
« La France évidemment », répond-elle à la question de savoir quels pays pourraient basculer ensuite. « La France qui a un rôle particulier à jouer puisqu’elle est l’autre extrémité de l’Europe avec la Russie. Et à ce titre si aujourd’hui la France amorce la construction d’une autre Europe, elle sera décisive, ce pays sera décisif dans le destin de l’Europe ».
La députée dresse le portrait idéal d’une Europe d’avenir et souligne d’ailleurs la nécessité de réserver à la Russie une place à part entière dans le processus :
« Notre objectif c’est de ne pas détruire l’idée européenne, c’est de construire une Europe différente qui sera basée sur le respect des nations, des souverainetés, des identités et dans ce projet européen la Russie doit avoir une place entière parce que c’est un allié sur le plan civilisationnel et que nous avons aussi des intérêts à défendre en commun. Et ce n’est pas dans l’intérêt du peuple français aujourd’hui que d’entretenir des mauvaises relations avec la Russie ».
Revenant sur le triomphe inattendu de Donald Trump, Mme Maréchal-Le Pen se réjouit de la tendance récente. Oui, tous les sondages donnaient Trump perdant, pourtant il a gagné. Du coup, ce que les gens pensent tout bas s’avère ne pas coïncider forcément avec ce qui est dit. N’est-il pas le cas du FN ?
« Il y a en tout cas un parallèle à faire évidement puisque, que ce soit dans le cadre du Brexit ou de Trump, en effet ça montre que tout un système coalisé politique et médiatique contre un candidat ne suffit pas à détourner le peuple de ce candidat », explique la députée.
« Donc ça nous donne aujourd’hui beaucoup d’espoir parce qu’en réalité en France aujourd’hui le FN a gagné la bataille des idées mais nous n’avons pas encore gagné la bataille électorale et maintenant tous les espoirs sont permis », résume-t-elle.
Source: Sputnik