Les armes russes promises en riposte au crash de l’Il-20 Iliouchine commencent à affluer en Syrie.
Selon la télévision libanaise satellitaire al-Mayadeen Tv, les systèmes de brouillage qui font partie de l’unité de la guerre électronique sont déjà arrivés le lundi 24 septembre et se trouvent dans la base russe de Hmeïmim. Ils permettront d’intervenir sur les radars ennemis pour entraver l’action des avions qui attaqueraient la Syrie. Ils devraient empêcher les avions d’un agresseur potentiel de pénétrer dans leur zone d’activité.
Concernant le système anti missile aérien S-300, attendu en principe dans une quinzaine de jours, il est question dans un premier moment de deux bataillons qui seraient livrés à la Syrie, chacun d’entre eux comprenant deux brigades de batteries de missiles.
Mais selon le quotidien russe Kommersant, leur chiffre pourrait s’élever à 6 ou 8 brigades, en fonction de l’évolution des évènements.
Comme chaque brigade est capable de traquer 24 cibles et de tirer 48 missiles, les deux bataillons sont donc en mesure de repousser 96 missiles ennemis et tirer 192 missiles d’un seul coup. Un officier russe accompagnera chacun de ces bataillons afin de coordonner et d’ajuster le rythme des défenses aériennes russes en Syrie.
Ces batteries permettront de boucler une partie de l’espace aérien syrien et de protéger ses frontières avec la Palestine occupée, la Jordanie, l’Irak.
En provenance du Liban, le bouclage s’opèrera seulement du côté de la mer, laissant une brèche importante, depuis de l’espace aérien libanais, à partir duquel plusieurs raids israéliens ont été perpétrés. Quelques 375 km de frontières communes séparent les deux pays. Il n’est pas dit si le système de brouillage palliera à cette lacune.
Quant à l’espace aérien avec la Turquie, il en incombera à la défense aérienne russe exclusivement.
Le lundi, au lendemain du briefing qu’il a donné, le porte-parole du ministère de la Défense russe Igor Konachenkov a affirmé avec plus de fermeté que la veille la responsabilité d’Israël dans le crash de l’Il-20, qui a causé la mort de 15 militaires russes le 17 septembre dernier.
Réfutant les allégations de représentants de l’armée israélienne, selon lesquelles la partie israélienne n’a aucun rapport avec la destruction de l’appareil, abattu accidentellement par un missile syrien, l’officiel a dit s’être référé dans son accusation aux données sur les vols d’avions israéliens et celui du missile syrien S-200 recueillies par les radars des systèmes antiaériens S-400 sur la base aérienne russe de Hmeïmim.
«Ces nouvelles informations prouvent que la responsabilité de la tragédie de l’Il-20 russe incombe entièrement aux forces aériennes israéliennes», a affirmé M. Konachenkov lors d’une conférence de presse, rapporte l’agence russe Sputnik.
D’après lui, les militaires russes ont établi que les F-16 israéliens n’avaient pas quitté la zone concernée suite à la destruction de l’Il-20, contrairement aux déclarations de Tsahal.
Dans le même temps, les nouvelles données témoignent du fait que les avions israéliens se cachaient derrière l’aéronef russe, l’exposant ainsi aux tirs de missiles syriens, a fait savoir le porte-parole.
«Sur l’écran, on voit bien la direction du vol du missile S-200 syrien et la position des avions israéliens et russe. On voit également que le missile se dirige vers l’avion israélien», explique M.Konachenkov.
Source: Divers