Des détenus dans les prisons à Bahreïn, atteints de maladies comme le cancer ou la sclérose en plaques, n’ont pas accès à des soins spécialisés et des analgésiques, a dénoncé vendredi Amnesty International.
L’organisation, dont le siège est à Londres, indique dans un communiqué que ses chercheurs se sont entretenus avec des membres des familles de 11 détenus et avoir obtenu des informations crédibles sur ces « négligences médicales ».
Ces informations « dressent un tableau frappant sur des négligences médicales et de mauvais traitements intentionnels dans des prisons de Bahreïn », a déclaré Devin Kenney, l’un des chercheurs d’Amnesty pour la région du Golfe.
« Bien que des soins médicaux soient fournis, ils sont loin d’être suffisants et les prisonniers sont souvent victimes de retards et de cruauté inutile », a-t-il ajouté.
Il a cité le cas d' »un homme atteint d’un cancer de stade 3, renvoyé en prison quelques jours seulement après une biopsie ».
« La même personne a récemment dû attendre plus d’un mois avant de recevoir ses médicaments », a ajouté le chercheur.
« Un autre homme a perdu au moins sept dents depuis le début de sa détention en raison d’un refus de traitement dentaire », a-t-il encore indiqué.
Amnesty a exhorté les autorités de Bahreïn à « prendre des mesures immédiates pour faire en sorte que toutes les personnes détenues aient accès à des soins adéquats, comme elles sont tenues de le faire en vertu du droit international ».
De nombreux détenus ont été condamnés pour avoir manifesté et réclamé des réformes constitutionnelles pendant la contestation de 2011 dans ce petit royaume du Golfe.
Les manifestations ont été encadrées notamment par le mouvement d’opposition Al-Wefaq qui a été interdit depuis et dont le chef, Cheikh Ali Salmane, purge une peine de prison.
Source: Avec AFP