Les autorités irakiennes ont regretté samedi la décision des Etats-Unis de fermer leur consulat à Bassora, ville pétrolière du sud de l’Irak théâtre ces dernières semaines de manifestations meurtrières.
Le ministère des Affaires étrangères s’est dit, dans un communiqué, « désolé de la décision de la diplomatie américaine de retirer les employés du consulat de Bassora et de sa mise en garde aux voyageurs se rendant en Irak ».
Evoquant « des menaces de plus en plus nombreuses et spécifiques et des incitations à attaquer » les intérêts américains en Irak, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a ordonné vendredi « un déplacement temporaire (du) personnel diplomatique » à Bassora.
Il a accusé l’Iran, voisin de l’Irak et bête noire des Etats-Unis, et ses unités d’élite ainsi que « des milices » d’être derrière ces menaces.
Le département d’Etat a lui publié un nouvel avis aux ressortissants américains voyageant en Irak, les prévenant que la capacité des autorités américaines à les secourir en cas d’urgence était « extrêmement limitée ».
Les Etats-Unis, qui ont emmené en 2003 l’invasion ayant renversé le dictateur Saddam Hussein, sont un allié clé de l’Irak où ils déploient des centaines de soldats et conseillers militaires dans le cadre d’une coalition internationale antijihadistes qu’ils dirigent.
Ils sont avec l’Iran les deux principales puissances agissantes en Irak, laminé par les crises politique et économique ainsi que par l’insécurité ces dernières années.
Lors du récent mouvement de contestation dans cette ville, le consulat de l’Iran a été pris à parti et la République islamique a accusé les USA d’être impliqués.
Source: Avec AFP