La Russie a achevé de livrer des systèmes S-300 à la Syrie. En outre, elle a remis au pays 49 unités de matériels de guerre, a annoncé le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
La zone éloignée est actuellement contrôlée sur 200 kilomètres, a-t-il indiqué lors d’une réunion de Vladimir Poutine avec les membres du Conseil de sécurité de Russie.
«Nous avons substantiellement renforcé et enclenché le système de guerre électronique. Nous y avons rajouté des équipements supplémentaires et aujourd’hui, nous contrôlons la zone proche, de 50 kilomètres, et la zone éloignée, l’axe principal d’entrée sur le territoire syrien, jusqu’à 200 kilomètres», a-t-il souligné.
Les spécialistes syriens apprendront à se servir des systèmes S-300 dans les trois mois, a ajouté Sergueï Choïgou.
La Coalition dirigée par les Etats-Unis en Syrie a réagi à cette mesure.
L’octroi de complexes russes S-300 à la Syrie n’influera pas sur les opérations menées par la coalition antiterroriste dirigée par les États-Unis, a déclaré son porte-parole Sean Ryan.
«Non, cela ne change rien. Ce sont des systèmes de défense. Nous avons un canal de prévention des conflits avec les Russes. Cela est toujours inquiétant lorsque de nouvelles armes sont déployées dans la région, mais nous avons une procédure de prévention des conflits», a annoncé M. Ryan lors d’un point de presse téléphonique depuis Bagdad.
Le 28 septembre, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a annoncé que des systèmes S-300 avaient commencé à arriver en Syrie.
Auparavant, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, avait fait savoir que l’armée syrienne recevrait début octobre des batteries antiaériennes S-300. Cette déclaration a été faite suite à la destruction par erreur d’un Il-20 de l’armée russe au-dessus de la Méditerranée par la défense antiaérienne syrienne dans le cadre d’un raid aérien israélien, Moscou ayant accusé l’aviation israélienne d’avoir provoqué le tir ayant touché l’appareil russe.
Le ministre avait également rappelé que la livraison de systèmes S-300 à Damas, décidée en 2010, avait été retardée à la demande d’Israël, mais que la situation avait désormais changé et «pas par notre faute», avait-il précisé. Aujourd’hui, des S-300 commandés par les Russes sont déjà implantés autour de la base navale de Tartous, tandis que des S-400, plus modernes, sont déployés sur la base aérienne de Hmeimim.
Source: Avec Sputnik