Les Etats-Unis « ne cherchent pas à entrer en guerre avec l’Iran », a assuré jeudi le général Joe Votel, qui supervise les forces américaines au Proche-Orient, au moment où certains responsables de l’administration Trump haussaient le ton contre Téhéran.
« Je ne crois pas que nous cherchions à entrer en guerre avec l’Iran et je ne crois pas que ce soit notre objectif », a déclaré au cours d’un point de presse le général Votel, qui dirige le commandement central des forces américaines (Centcom).
Il était interrogé sur la stratégie américaine vis-à-vis de l’Iran après un avertissement musclé à Téhéran du conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche John Bolton. Faucon parmi les faucons américains, M. Bolton avait prévenu l’Iran que cela lui « coûterait cher » s’il menaçait les Etats-Unis ou leurs alliés.
« Nous vous avons à l’oeil et nous vous trouverons », avait ajouté M. Bolton en marge de l’assemblée générale de l’ONU.
Le général Votel a précisé jeudi n’avoir été chargé d’aucune « tâche militaire directe » vis-à-vis de l’Iran.
Il a en outre proposé à l’Iran d’utiliser le réseau commun de communication militaire américano-russe, conçu pour prévenir tout conflit avant les frappes aériennes en Syrie.
« Nous avons un réseau de communication conjoint très professionnel avec les Russes, qui a jusqu’à présent très bien fonctionné. Ce réseau de communication a assuré la sécurité de nos forces lors des attaques aériennes en Syrie. Je pense que les Iraniens pourraient également bénéficier de ce réseau », a-t-il ajouté.
Questionné par ailleurs sur la livraison par Moscou de missiles S-300 au régime de Damas, il a estimé qu’elle représentait une « escalade superflue », destinée à couvrir les activités « néfastes » de l’Iran en Syrie.
« Cela n’a rien à voir avec la lutte contre Daesh », a-t-il prétendu. « Cela apparaît comme un effort pour couvrir les activités néfastes de l’Iran en Syrie ».
Avec AFP + PressTV