Le gouvernement syrien a annoncé mercredi une amnistie pour les hommes qui ont déserté l’armée ou qui ont évité le service militaire, leur donnant plusieurs mois pour retourner au service sans avoir à faire face à la moindre sanction, a rapportee le site d’information en ligne Monitor de oriente
La peur du recrutement et le risque d’être puni pour désertion sont deux des raisons les plus souvent invoquées par les réfugiés pour justifier leur refus de retourner dans leur pays, selon Reuters.
Dans un décret diffusé sur les réseaux sociaux, le Président syrien Bachar Al-Assad a assuré que l’amnistie couvre tous les types de peines pour désertion, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.
Ceux qui résident en Syrie auront quatre mois pour bénéficier de l’amnistie, tandis que ceux qui résident à l’étranger auront six mois, selon le décret.
Sous la loi martiale syrienne, les déserteurs risquent des années de prison s’ils quittent leur poste ou s’ils ne se présentent pas au travail dans un délai donné.
Depuis l’éclatement de la crise syrienne, indique Monitor, de nombreux soldats ont déserté, certains pour rejoindre l’opposition et d’autres pour échapper aux combats. Plus de la moitié de la population d’avant-guerre a fui ses foyers. Environ cinq millions de personnes ont émigré hors du pays et des millions d’autres ont été déplacées à l’intérieur de ses frontières.
Bien que l’amnistie couvre la désertion, elle n’en fait pas de même pour ceux qui ont combattu le Gouvernement ou rejoint l’opposition, car ils sont considérés comme des terroristes par le Gouvernement syrien.
Au cours des trois dernières années, les troupes russes et iraniennes ont aidé Assad à reprendre le contrôle de nombreuses enclaves défendues par des groupes antigouvernementaux et ont mis fin au conflit dans plusieurs régions du pays.
Après l’accord entre la Russie et la Turquie visant à empêcher une attaque contre le plus grand bastion de l’opposition dans le nord-ouest, il n’est pas certain qu’il y aura des offensives significatives dans les semaines à venir.
Le Liban affirme que 50 000 réfugiés syriens, sur plus d’un million vivant sur son territoire, sont rentrés volontairement dans leur pays grâce à l’aide au retour depuis le début de cette année.