À quelques semaines du début de nouvelles négociations entre Rabat et le Front Polisario à Genève, l’Arabie saoudite s’est prononcée, le 15 octobre à l’Onu, pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale du Maroc en défendant son plan d’autonomie du Sahara occidental, ressort-il d’une déclaration de son ambassadeur permanent à l’Onu.
L’Arabie saoudite défend la souveraineté et l’intégrité territoriale du Maroc et soutient son plan d’autonomie pour la résolution du conflit au Sahara occidental, tout en refusant toute autre solution qui pourrait porter préjudice à ses intérêts supérieurs, a déclaré, le 15 octobre à New York, Abdullah ben Yahya Al-Moalimi, l’ambassadeur permanent du royaume saoudien auprès de l’Onu, lors de la réunion de la 4e commission de l’Assemblée générale des Nations unies.
«Le Maroc a contribué, avec sérieux et bonne foi, au processus mené sous les auspices exclusives des Nations unies pour parvenir à une solution durable au conflit autour du Sahara marocain», a déclaré le diplomate en réitérant la position de principe de son pays soutenant «l’initiative marocaine qui offre un statut d’autonomie au Sahara, et qui constitue une proposition constructive pour parvenir à une solution réaliste à ce conflit».
Évoquant le plan marocain pour la résolution du conflit au Sahara occidental, l’ambassadeur saoudien a souligné que Riyad considérait que «l’initiative marocaine d’autonomie est une solution consensuelle conforme à la légalité internationale, à la Charte des Nations unies et aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, tout en répondant au droit à l’autodétermination».
Dans ce cadre, s’exprimant sur la politique économique et sociale menée par le royaume chérifien sur le territoire sahraoui dans le but de créer les conditions nécessaires à l’application de son plan, M. ben Yahya Al-Moalimi a salué «les efforts entrepris par le Maroc pour la réalisation du développement économique et social dans la région du Sahara, les acquis concrets du royaume dans le domaine des droits de l’Homme, sa coopération avec le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme ainsi que son interaction positive avec les mécanismes spéciaux du Conseil des droits de l’Homme».
En conclusion, l’ambassadeur saoudien a invité toutes les parties du conflit «à privilégier le dialogue et la coopération afin de parvenir à une solution politique négociée au conflit».
En vue de réunir toutes les conditions nécessaires pour la réussite des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, prévues pour le début du mois de décembre à Genève, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Onu, a suggéré le 3 octobre dans un rapport au Conseil de sécurité «de prolonger d’un an le mandat» de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), a rapporté l’AFP, le 4 octobre, en ajoutant que le responsable avait fait savoir que l’Algérie et la Mauritanie étaient disposées à participer activement aux négociations.
Selon le secrétaire général de l’Onu, le Maroc et le Front Polisario ont accepté de participer à ces «discussions préliminaires» de Genève, tandis que l’Algérie et la Mauritanie seraient aussi sur la même voie.
Évaluant les conditions réunies pour le début de ces pourparlers, M.Guterres a souligné dans son rapport des « »développements positifs » dans le comportement du Polisario, la disposition de l’Algérie et de la Mauritanie à « un rôle plus actif dans le processus de négociations » et un « signe encourageant » du Maroc lorsqu’il a facilité les déplacements de l’ex-Président allemand Horst Köhler au Sahara occidental».
Source: Sputnik