Le site américain BuzzFeed news a dévoilé que les Emirats arabes unis sont derrière les assassinats ayant visé des personnalités politiques et des dignitaires religieux dans la ville d’Aden, au sud du Yémen. En fait, une société sécuritaire israélienne ayant conclut un contrat avec les Emirats a mandaté des mercenaires, ex-soldats de l’armée américaine, pour assassiner les personnalités de l’opposition, notamment dans les provinces méridionales.
L’ex-dirigeant du Fateh, Mohammad Dahlan, qui est devenu le conseiller sécuritaire du prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammad ben Zayed, a parachevé cette transaction.
Spear Operations Group a donc convenu avec les Emirats Arabes Unis de procéder à des assassinats ciblés en échange des frais de 1,5 million de dollars par mois, assortis de bonus non divulgués, selon un rapport exclusif publié par BuzzFeed News. La société israélienne a recruté des anciens combattants d’élite issus des guerres américaines en Irak et en Afghanistan, leur offrant environ 25 000 dollars par mois.
«Il y avait un programme d’assassinats ciblés au Yémen», a confirmé à BuzzFeed News le fondateur de Spear, Abraham Golan, sous-traitant des forces de sécurité israélo-hongroises résidant près de Pittsburgh. «Je le courais. Nous l’avons fait. Cela a été approuvé par les EAU au sein de la coalition (dirigée par l’Arabie). »
Les États-Unis n’interdisent pas les mercenaires de se battre pour les armées étrangères. Spear a veillé à ce que ses troupes reçoivent officiellement des uniformes, des armes et des lettres de créance des EAU avant d’entreprendre leurs missions.
Golan a déclaré à BuzzFeed News qu’il estimait que les États-Unis devraient soutenir de tels programmes et même envisager de lancer un programme approuvé par le gouvernement.
Il a en outre détaillé la tentative d’assassinat d’Anssaf Ali Mayo, le dirigeant local du parti yéménite Al-Islah en 2015.
Selon les Émirats arabes unis, ce groupe fait partie des Frères musulmans, qu’il qualifie d’organisation terroriste. Cependant, de nombreux experts affirment que l’organisation n’est pas violente, mais un parti politique opposé aux actions des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite au Yémen. Les États-Unis ne classent pas non plus les Frères musulmans parmi les organisations terroristes.
Avec l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khasshogi, qui collaborait avec le Washington Post, la guerre saoudo-US contre le Yémen et le soutien américain à cette coalition ont été de plus en plus critiqués par les républicains et les démocrates.
De nombreux hommes politiques ainsi que des organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé de vives inquiétudes à propos cette guerre qui a provoqué la mort de plus de 15000 civils yéménites.
Avec Mourasel + nouvelles-du-monde