Le président turc Recep Tayyep Erdogan a refusé une tentative saoudienne de le soudoyer, sur fond de l’affaire de l’assassinat du journaliste dissident saoudien Jamal Khashoggi, a rapporté le journal américain New York Times, à la foi d’une source proche de la présidence turque.
Selon ce dernier, l’émissaire et le conseiller du monarque saoudien Salmane, le prince Khaled al-Fayçal, gouverneur de la région de la Mecque qui a visité Istanbul depuis quelques jours avait présenté a M. Erdogan un paquet d’offres alléchantes en échange du renoncement à l’affaire.
Elle comporte entre autre une aide financière, des investissements pour aider l’économie turque et la suspension du blocus contre Qatar.
Le président turc a rejeté l’offre, la qualifiant de « pot de vin politique », rapporte la source selon le NYT, selon la traduction du site en ligne de la télévision qatarie al-Jazeera.
L’assassinat du journaliste saoudien dans le consulat de son pays à Istanbul et dont les circonstances avaient été révélées par les médias turcs, qui ont accusé les responsables saoudiens, a soulevé une condamnation quasi unanime de la part des pays européens. Ces derniers sont d’autant plus agacés que Riyad est un grand importateur de leurs équipements militaires, ainsi que leur allié arabe le plus fidèle dans leurs politiques au Moyen Orient.