Le Premier ministre irakien, Adel Abdel Mahdi s’est rendu le lundi 5 novembre 2018, au siège des Hachd al-Chaabi, où il a eu des entretiens avec le vice-responsable de l’organisation, Abu Mahdi al-Mouhandes ainsi que d’autres leaders et commandants de cette force de mobilisation populaire irakienne.
Adel Abdel Mahdi s’est engagé lors de cette réunion à faire maintenir en place cette organisation et à créer des ressources financières pour la soutenir.
Selon M.Abdel Mahdi, les Hachd avaient été une bénédiction pour le pays et qu’ils avaient réalisé des exploits historiques et aidé la police et les services de sécurité de l’Irak. Il a fustigé les déclarations récentes venant de l’ambassade des États-Unis selon lesquelles les Hachd al-Chaabi seraient des « miliciens chiites ».
« Les Hachd constituent une réalité historique et on ne peut pas les contourner. Et c’est notre devoir de les soutenir. Nous travaillons tous ensemble pour créer des ressources financières pour soutenir cette organisation. Préserver l’existence des Hachd est l’une de nos tâches les plus importantes et nous soutiendrons cette entité avec force » ; a rapporté l’agence d’information al-Mawazin News citant le Premier ministre.
Le 31 octobre, l’ambassade américaine à Bagdad a annoncé dans un communiqué et alors qu’il ne restait plus que 6 jours avant l’annonce de nouvelles sanctions contre l’Iran que « le gouvernement iranien s’il souhaitait que l’on se comporte avec lui comme un gouvernement normal devait respecter la souveraineté irakienne et permettre que les miliciens chiites soient désarmés et réintégrés au sein des forces de sécurité de l’Irak. »
Des protestations ont été émises par certains parlementaires irakiens qui ont appelé à ce que le ministère irakien des Affaires étrangères intervienne. Samedi soir, ce ministère a alors demandé à l’ambassade américaine de retirer de son communiqué publié sur Facebook, la partie dans laquelle elle a qualifié les Hachd de « miliciens chiites ».
Et le ministère irakien des AE a pris un communiqué dans lequel il est dit que les responsables irakiens désapprouvent l’application unilatérale de sanctions à l’Iran et qu’ils souhaitent aussi la suppression de la seconde partie du communiqué de l’ambassade américaine qui viole selon eux les normes de droit international et le respect mutuel que se doivent les pays.
Source: Avec PressTV