Le ministère indien des Affaires étrangères a déclaré qu’il « examinait actuellement les détails des exemptions » accordées à son pays par les États-Unis dans le cadre des sanctions anti-iraniennes, tout en indiquant que l’Inde ne prévoyait pas de limiter les achats de brut à l’Iran dans un avenir proche.
L’Inde étudie la possibilité de continuer les achats de pétrole iranien après le rétablissement des sanctions américaines à l’encontre de la République islamique, lundi dernier, a fait savoir Ravish Kumar, porte-parole de la diplomatie indienne. L’Inde, aux côtés de la Chine et de la Turquie, fait partie des huit pays bénéficiant d’exemptions temporaires, tout comme la Corée du Sud, la Grèce, l’Italie, le Japon et Taïwan.
« L’Inde est le plus grand acheteur de brut iranien, qui est crucial pour notre sécurité dans le domaine énergétique. Nous étudions les détails des exemptions américaines », a-t-il indiqué, cité par Sputnik.
Le gouvernement indien a clairement indiqué qu’il était hors de question qu’il se plie à la politique des États-Unis consistant à demander aux pays bénéficiant des exemptions temporaires de réduire leur importation de brut iranien à zéro.
Le ministère indien des Affaires extérieures a précisé qu’il n’était pas possible pour New Delhi de ramener, à l’avenir, le montant des importations de pétrole brut iranien à un niveau zéro, tout en soulignant que l’Iran était très important pour les besoins énergétiques du pays.
Lors de la visite à New Delhi du président iranien Hassan Rohani en février dernier, l’Inde avait accepté de porter l’importation de pétrole brut iranien à environ 25 millions de tonnes au cours de l’exercice en cours (avril 2018-19 mars), contre 18,5 millions de tonnes en 2017-2018. En 2016-2017, l’Inde avait importé 25,5 millions de tonnes de pétrole brut d’Iran.
Les données gouvernementales montrent que New Delhi a déjà importé 15,05 millions de tonnes de brut iranien entre avril et septembre 2018.
Le mois dernier, le ministre indien du Pétrole, Dharmendra Pradhan, avait déclaré que deux raffineurs de pétrole indiens appartenant à l’État avaient passé un contrat portant sur la livraison de 1,25 million de tonnes de brut iranien au mois de novembre.