Pour la première fois depuis l’entrée en action des forces russes dans la guerre en Syrie, en octobre 2015, une rencontre a réuni des chefs de terrain du Hezbollah avec des officiers de l’armée russe.
Selon le journal libanais al-Akhbar, cette réunion s’est faite à la demande des Russes.
Leur intérêt envers la Résistance islamique semble être lié à sa participation active auprès de l’armée syrienne dans l’avortement de la dernière tentative menée par les milices pour conquérir Alep.
Cette bataille baptisée « Grande épopée d’Alep » et lancée le 28 octobre dernier se devait selon les attentes de la coalition rebelles Jaïsh al-Fateh et de ses soutiens régionaux et internationaux d’occuper les quartiers loyalistes de la ville, à l’ouest, tout en brisant le siège imposé à leurs fiefs, à l’est.
Après avoir repoussé la seconde vague « conquête d’Abou Omar Saraqeb », les combattants du Hezbollah avaient contribué à la gestion de la contre-offensive. La bataille était acharnée, d’autant que 12 véhicules piégés y avaient été investis et les combats se faisaient au corps-à-corps, d’un bâtiment à l’autre.
Elle s’est finalement soldée par l’effondrement des milices et la récupération des positions qu’elles avaient conquises dans sa première vague d’assaut.
Sachant que cette bataille a été tranchée sans aucune participation de l’aviation russe dont la direction avait décidé la suspension, surtout que la zone de combat ne la permet pas.
A la vue des résultats de la bataille, l’armée de l’air russe a demandé à voir des chefs de terrain du Hezbollah.
Les officiers russes ont fait part de leur surprise devant les capacités exceptionnelles dont les combattants du Hezbollah ont fait preuve. Surtout que les développements sur le terrain faisaient craindre d’énormes pertes du côté de l’armée syrienne et de ses alliés.
Depuis l’entrée des Russes, la Résistance libanaise avait préféré rester à l’écart et éviter tout contact avec eux.
Durant les rencontres des représentants des deux protagonistes dans le cadre de la cellule d’opérations de Syrie, les échanges d’informations se faisaient via des coordinateurs syriens et iraniens.
Un premier échange a eu lieu dans le cadre de la cellule d’opérations adjointes liées à Deraa, au sud syrien, et plus précisément à la bataille de cheikh Miskine. Ce jour-la, les Russes avaient demandé le plan de la libération de la ville et ses détails militaires.
Plus tard, ils ont informé les chefs du Hezbollah qu’ils allaient l’enseigner dans leur académie militaire.
Avec cette rencontre , une communication plus régulière via des canaux conjoints des deux parties en Syrie devraient être lancée. Et les options seront décidées en fonction des développements de la bataille. ce n’est qu’un début.