Le ministère de la Défense et le Congrès américain examinent ce que les États-Unis pourraient proposer à la Turquie au lieu des systèmes sol-air russes S-400, a annoncé à Sputnik le porte-parole du Pentagone Eric Pahon.
«À l’heure actuelle des discussions diplomatiques sont en cours sur cette question… Le 9 novembre nous remettrons au Congrès notre rapport sur les relations avec la Turquie. Des négociations diplomatiques sont menées avec Ankara visant à trouver des alternatives possibles aux S-400. Nous poursuivons le travail avec le Congrès, nous poursuivons le travail avec la Turquie en vue d’essayer de trouver de telles alternatives», a-t-il déclaré.
Selon le militaire, les États-Unis ont rappelé à maintes reprises à leurs collègues turcs «les graves conséquences» de l’achat de systèmes sol-air russes pour les relations entre les deux pays.
La chaîne de télévision CNBC avait précédemment annoncé, en se référant à la communauté du renseignement des États-Unis, qu’au moins 13 pays, plus particulièrement l’Arabie saoudite, le Qatar, le Maroc, l’Égypte, le Vietnam et l’Irak, étaient intéressés par l’achat de systèmes S-400 russes, en dépit de la menace de représailles de la part des États-Unis, prévues par la loi CAATSA qui impose des sanctions économiques contre toute entité ou pays ayant conclu des contrats d’armement avec des entreprises russes.
En échange, les diplomates américains proposent des armes fabriquées aux États-Unis. Le département d’État américain affirme avoir fait échouer des contrats avec la Russie estimés à plusieurs milliards de dollars.
En septembre 2017, la Russie a annoncé avoir signé un contrat prévoyant la livraison de systèmes de missiles S-400 à la Turquie. Selon une source diplomatique citée par les médias russes en juin dernier, la production des systèmes destinés à Ankara devrait être achevée en mai 2019.
En octobre 2019, la Russie livrera à la Turquie un régiment de systèmes de missile sol-air S-400 composé d’un poste de commandement et de divisions comprenant 8 groupes de lancement, a annoncé une source militaro-diplomatique aux médias russes.
Entre mars et mai 2019, le poste de commandement et les véhicules de lancement des deux divisions seront transférés sur le polygone de Kapoustine Yar où ils seront testés et subiront un réglage avant leur livraison à la partie turque, a-t-elle ajouté.
Il a été précisé que les S-400 turcs ne seraient pas dotés de système d’identification ami ou ennemi, car ils auraient des équipements de standard de l’Otan.
Source: Sputnik