Les stratégies de mensonges ont toujours font partie du discours politique américain. Surtout quand les Etats-Unis entreprennent des actions illégitimes dans le cadre de leur impérialisme international. Dans ce cas, ils évitent à tout prix d’avouer les réels objectifs de leur entreprise et disséminent leurs propres inventions. Question de ne pas laisser libre champ à ses réelles causes.
Le cas le plus éclatant a été celui de l’invasion contre l’Irak. Les vrais desseins en étaient, entre autre et surtout, l’occupation de ce pays riche en hydrocarbures pour s’emparer de ses richesses. Et s’assurer aussi qu’il ne fera jamais partie de l’axe de la résistance contre leur allié privilégié israélien.
Bien sûr, jamais les Etats-Unis ne l’afficheront. En revanche, ce qui a été présenté comme objectifs a été les accusations contre Saddam Hussein qu’il possède des armes de destructions massives et qu’il entretient des liens avec Al-Qaïda. Bien avant les semblants d’aveu des responsables américains, on savait que ce n’était que des artifices.
Le cas le plus récent de la tromperie étatsunienne concerne la Syrie. Une nouvelle stratégie factice est mise au point pour justifier la présence militaire des Etats-Unis dans ce pays.
Vu qu’elle n’est pas mandatée par le gouvernement syrien, elle repose uniquement sur le mandat onusien qui lui a été accordé dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité sur la lutte contre Daech.
En fait, il ne s’agit que d’un leurre destiné à camoufler les vrais objectifs : renverser le pouvoir syrien et empêcher la formation de l’axe de la résistance, autour duquel tournent l’Iran et la Syrie, en passant par d’importantes forces irakiennes, libanaises et palestiniennes.
Récemment, les Etats-Unis ont été francs en réclamant que le gouvernement syrien rompt ses liens avec Téhéran, assurant qu’ils ne quitteront la Syrie que lorsque les iraniens auront fait de même.
Mais comme ils ne peuvent paraitre vouloir imposer leurs choix aux gouvernements souverains, sous peine d’être accusés d’ingérence dans les affaires des autres, surtout que la présence iranienne est légitime, contrairement à la leur, il leur faut remédier.
« Daech en Syrie ne pourrait être vaincue que lorsque l’Iran aurait cessé d’exercer son influence sur cette République arabe ». Ces propos ont été tenus le vendredi 22 novembre par l’envoyé spécial du secrétaire d’État des États-Unis sur la Syrie James Jeffrey. Ils illustrent le recours abusif, voire arbitraire à la rhétorique sur Daech pour s’accorder une certaine légitimité.
Le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov l’aura constaté.
«Les États-Unis justifiaient leur présence militaire en Syrie par la nécessité de lutter contre Daech. A présent, ils disent qu’il n’est pas possible de vaincre Daech tant qu’Assad restera au pouvoir et qu’il y aura une présence militaire iranienne » sur le sol syrien, a-t-il dit vendredi.
« C’est une thèse très étrange et j’espère que vous ne le partagez pas», a-t-il ajouté devant un parterre de participants de la conférence du Dialogue méditerranéen lancé à Rome le 22 novembre.
Reste à savoir si la communauté internationale est consciente de la mythomanie américaine. Ou alors lui serait-est complice. Ou alors, elle a désormais l’habitude et la subit comme une fatalité…
Source: Divers