La Tunisie, l’Algérie et la Mauritanie sont témoins de positions populaires rejetant la visite du prince héritier saoudien Mogammad Ben Salmane.
En Tunisie, le Syndicat des journalistes a envoyé une lettre ouverte au président Béji Kayed Sibsi, condamnant les crimes de guerre commis par les avions de combat saoudiens et les crimes contre l’humanité perpétrés par la coalition saoudienne au Yémen.
Selon la télévision libanaise staellitaire al-Mayadeen, le texte a également estimé que « la tournée de MBS visait à blanchir le registre criminel de Ben Salman sur fond de son implication dans des crimes odieux, dont le dernier était l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi ».
La lettre a qualifié MBS de « menace pour la sécurité et la paix, un véritable ennemi de la liberté d’expression ».
En outre, et dans une interview accordée à alMayadeen, Mohamed Youssoufi, membre du comité exécutif de l’Union des journalistes tunisiens, a déclaré que « le syndicat et divers partenaires de la société civile envisagaient de manifester devant l’ambassade d’Arabie saoudite à Tunis pour protester contre la visite d’Ibn Salman ».
Pour sa part, Mohamed Ali Bougdiri, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail, a souligné que » la Palestine demeure le principal sujet de préoccupation du peuple tunisien ».
Il a insisté pour que « l’on persiste à incriminer la normalisation ».
En plus, des militants tunisiens appelent à une manifestation contre cette visite dans le centre de la capitale.
Toujours en Tunisie, le chef de l’Organisation nationale contre la normalisation avec le sionisme et pour le soutien à la résistance, Ahmed Kahlawi a déclaré que « l’Arabie saoudite était responsable des crimes commis contre les peuples du Yémen et de la Syrie ».
Il a souligné que « le rôle de l’Arabie Saoudite dans la région a dévié la boussole vers les projets de l’ennemi sioniste ».
« La visite du prince héritier saoudien en Tunisie devrait être l’occasion de mettre fin à la confrontation avec ce régime wahhabite », a conclu al-Kahlawi.
En Algérie, Gamal Ben Abdel Salam, le nouveau chef du front algérien a fustigé le visite de MBS pour son pays, mettant en exergue « les différences fondamentales entre les positions de l’Algérie et celles d’Arabie saoudite sur la question de Palestine, l’agression contre la Syrie et les relations avec l’Iran ».
Un autre homme politique algérien, le chef du mouvement Société de paix Abdel Razzak Mokri a pour sa part accusé MBS de vouloir à travers sa tournée arabe couvrir la campagne d’arrestations contre ses opposants et l’assassinat de Khashoggi. Selon lui, l’Arabie voudrait profiter la situation économique en Algérie et de la transformer en « un Etat de riz », selon ses termes.
Toujours en Algérie, un groupe d’artistes et d’intellectuels a décidé de « présenter devant le tribunal administratif une affaire urgente afin d’empêcher la visite du prince héritier saoudien accusé d’avoir tué et decapité le journaliste Khashoggi et d’autres crimes, pour notre pays ».
En Mauritanie, le chef du parti Rafah a assuré que la position populaire dans son pays refuse toute sympathie avec l’Arabie saoudite depuis le crime odieux contre le journaliste dissident saoudien Jamal Khashoggi.
« Le régime saoudien échouera dans sa tentative de redorer son image à travers sa tournée étrangère. Selon al-Mayadeen Tv, des appels ont fusé de toutes plusieurs milieux politiques et culturels en appelant à boycotter cette visite.
Source: Médias