Un accord pour la réalisation d’un mégaprojet, destiné à l’exploitation des gisements de phosphate dans l’est de l’Algérie, a été signé le 26 novembre entre Alger et Pékin, selon l’Algérie Presse Service. Selon le Premier ministre algérien, ce projet changera complètement la situation économique dans l’est du pays.
L’Algérie et la Chine ont signé le 26 novembre un accord de partenariat pour la réalisation d’un mégaprojet intégré d’exploitation et de transformation du phosphate et du gaz naturel, relate l’agence Algérie Presse Service (APS), en précisant que l’accord avait été signé dans la wilaya de Tébessa, dans l’est de l’Algérie, sous le haut patronage du Premier ministre du pays Ahmed Ouyahia.
Ce projet intégré dont la partie algérienne détient 51%, contre 49% pour la partie chinoise, a été signé par Abdelmoumene Ould Kaddour, le PDG de la société nationale algérienne des hydrocarbures (Sonatrach), et son homologue chinois de la société Citic, Chen Xiaoijia.
Les installations à construire seront réparties sur quatre sites dépendants de quatre wilayas différentes. Il s’agit des gisements de Bled El Hadba à Tebessa s’étalant sur 2.045 hectares, de la plateforme d’Oued Keberit à Souk Ahras s’étendant sur 1.484 hectares, de celle de Hadjar Essoud à Skikda avec une surface de 149 hectares et du port d’Annaba recouvrant 42 hectares, selon le média citant la fiche technique du projet.
En tout, le projet dont le démarrage est prévu en 2022 va coûter six milliards de dollars, il créera 3.000 postes d’emploi directs alors que la réalisation de ses installations à travers les quatre wilayas assurera 14.000 postes de travail, selon le même document. Ce complexe de phosphate assurera à l’Algérie des revenus en devises fortes à hauteur de 1,9 milliard de dollars par an.
Selon Ahmed Ouyahia, cette usine de transformation de phosphate «est le premier grand et important projet industriel que lance l’Algérie depuis près d’une décennie et dont le rendement métamorphosera la région est du pays et consolidera l’économie nationale».
En visite en Chine pour participer au sommet sino-arabe qui s’est tenu le 10 juillet dernier à Pékin, le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s’est entendu le 11 juillet avec son homologue chinois Wang Yi pour établir un bilan des réalisations effectuées dans le cadre du plan quinquennal 2014-2018 de développement commun et pour acter un nouveau plan quinquennal 2019-2023, selon l’Algérie Presse Service (APS) dans son édition du 12 juillet
Se félicitant de la qualité des relations entre l’Algérie et la Chine et du niveau atteint dans la réalisation de leurs projets conjoints et notamment du plan quinquennal 2014-2018, dans le cadre du partenariat stratégique global algéro-chinois décidé par le Président Abdelaziz Bouteflika et son homologue chinois XI Jinping en 2014, les deux ministres ont convenus de poursuivre la concertation entre les deux pays vers la concrétisation des projets en cours.
Source: Sputnik