Un an après que l’UE a imposé l’étiquetage des produits israéliens issus des colonies, la France s’y attelle à son tour. Désormais, les revendeurs français devront préciser l’origine de leurs produits. Une mesure qu’Israël n’apprécie pas.
«C’est incroyable et même inquiétant que la France choisisse d’appliquer la politique du deux poids deux mesures uniquement avec Israël, alors qu’elle ignore plus de 200 conflits territoriaux à travers le monde, y compris à ses portes» a ironisé Emmanuel Nahshon, le ministre des Affaires étrangères israélien.
L’étiquetage des produits des colonies, une mesure qui provoque la colère de certains, et qui fait fureur chez d’autres ! Le label «produit des colonies» : un atout marketing pour certaines compagnies israéliennes
Adoptée le 24 novembre, la directive française stipule que, conformément à la décision de la Commission européenne adoptée en novembre 2015, les importateurs doivent préciser sur les emballages que les produits qu’ils vendent viennent de colonies, ne pouvant être simplement étiquetés comme produits israéliens.
Ces régulations s’appliqueront aux produits issus de la Cisjordanie, Jérusalem Est, et le plateau du Golan, considérés comme territoires occupés par Israël depuis 1967 dans les résolutions onusiennes.
Selon les autorités françaises, l’étiquetage est nécessaire afin de ne pas tromper les consommateurs, et le lieu de provenance, ainsi que la mention «produit issu d’une colonie israélienne», doivent être mentionnés.
Obligation ou simple recommandation ?
Le Times of Israël rapporte néanmoins que la responsable presse du ministère du Commerce français n’a pas pu préciser si cette notification était obligatoire ou relevait de la simple recommandation.
Selon la directive européenne de novembre 2015, il incombait à chaque pays membre de l’UE de prendre sa propre décision sur l’étiquetage des produits issus des colonies.
Depuis un an, l’étiquetage des produits des colonies est l’objet de vives tensions entre Israël et l’UE, le premier dénonçant des mesures hypocrites et dictées par une politique qu’elle juge pro-arabe – ce que dément Bruxelles.
Source: RT