Une rencontre a réuni ce mardi 4 décembre le Hezbollah au parti socialiste progressiste (PSP), dirigé par le leader druze Walid Joumblatt, pour la première fois depuis plusieurs mois.
Elle s’est déroulée dans le fief du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth, à la demande du PSP, qui a dépêché deux de ses responsables : l’ancien ministre Ghazi al-Aridhi et le député actuel Wael Abou Faour. Etaient présents du côté du Hezbollah le conseiller politique de sayed Hassan Nasrallah, Hussein al-Khalil et le responsable de l’unité de liaison Wafic Safa.
« Le principal souci que nous partageons avec le PSP est celui d’épargner le Liban de la crise sécuritaire », a assuré M. Khalil.
Cette visite intervient au terme des évènements d’al-Jahiliyat qui a menacé de glisser le pays vers une guerre civile.
Un convoi formé de plusieurs dizaines de véhicules de la branche des Renseignements, un service des Forces de sécurité intérieure fidèle au courant du Futur, s’était dirigé vers cette localité du Chouf, dans le Mont-Liban, fief du parti al-Tawhid al-Arabi. Selon leur version des faits, il voulait informer son chef Wiam Wahhab d’un mandat de convocation émis par la Cour de cassation, pour repondre a des accusations de propos injurieux à l’encontre du Premier ministre en charge, Saad Hariri.
« Ce qui s’est passé à Jahiliyyat était un acte téméraire qui a failli entrainer le Liban vers la catastrophe. Celui qui voit la scène se rend compte que l’opération n’avait pas pour but de l’informer, mais qu’elle laisse entrevoir une intention de meurtre ou d’arrestation », a ajouté M. Khalil.
Pour sa part M. Aridhi a indiqué que la réunion s’est caractérisée par l’esprit de l’entente et de la franchise, estimant que la rencontre requiert une grande importance en raison des circonstances que le pays traverse.
« Nous sommes persuadés qu’il faut nécessairement recourir continuellement à l’Etat, à ses institutions et à sa juridiction parce que nous veillons à la stabilité du Liban », a-t-il conclu.
Source: Al-Manar