En dépit de l’interdiction instaurée par le gouvernement allemand dans le cadre de l’Affaire Khashoggi, un conglomérat industriel allemand spécialisé dans l’armement continue de vendre des armes à l’Arabie saoudite.
Le magazine Stern et le magazine-télé Report München ont annoncé que « malgré l’interdiction explicite du gouvernement allemand, Rheinmetall continue à livrer des armements à Riyad par l’intermédiaire de ses filiales étrangères situées en Italie et en Afrique du Sud ».
Cette interdiction provisoire a été introduite le 19 novembre en réaction au scandale international entourant la mort du journaliste dissident saoudien Jamal Khashoggi. Cependant, précise le 23 novembre le journal Spiegel citant ses propres sources, la prohibition pourrait être levée début 2019.
Helmut Merch, membre du conseil d’administration de Rheinmetall, aurait prétendu lors d’une téléconférence avec des banquiers à la mi-novembre que ces deux circuits d’exportation (Italie et Afrique du Sud) n’étaient pas affectés par l’interdiction.
Merch estimait les exportations annuelles à plus de 100 millions d’euros
Auparavant, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, avait déclaré que Berlin avait décidé d’imposer des sanctions à 18 Saoudiens soupçonnés d’être impliqués dans le meurtre du journaliste dissident. Ainsi, l’Allemagne va enregistrer les personnes concernées dans le système d’information Schengen afin de leur interdire l’accès à l’espace du même nom.
Khashoggi a été assassiné le 2 octobre au consulat saoudien d’Istanbul où il s’était rendu pour effectuer des démarches administratives. Après avoir d’abord nié le meurtre, les autorités saoudiennes ont fini par reconnaître que l’éditorialiste avait trouvé la mort lors d’une opération prétendument « non autorisée».
Source: PressTV