Un convoi militaire de la Coalition internationale est entré depuis le Kurdistan d’Irak vers le nord-est syrien, a révélé le site en ligne de la télévision iranienne arabophone al-Alam.
Composé de 85 véhicules, il s’est rendu vers la région de Hajine dans la province de Deir Ezzor et semble servir à l’édification d’une nouvelle base militaire.
Depuis la décision du président américain Donald Trump de retirer ses forces de Syrie, la milice à majorité kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) se trouve dans une mauvaise posture, d’autant qu’elle est menacée par la Turquie qui compte conquérir les zones qu’elle occupe.
Des sources syriennes ont rapporté pour Al-Alam que les FDS ont une seule carte dans la main qui puisse leur procurer un soutien européen afin de pallier au retrait des Etats-Unis.
En effet, elles détiennent dans leurs prisons plusieurs milliers de membres de la milice wahhabite terroriste Daech. Ils sont chiffrés à plus de 7000 membres, dont 4000 sont syriens et 3200 de nationalités étrangères. 1100 d’entre eux sont des combattants de 31 nationalités, et les autres des femmes et des enfants, appartenant à 44 nationalités.
Les FDS menacent de les mettre tous à la frontière avec la Turquie ce qui obligera les Etats européens à prendre au sérieux ses menaces d’autant qu’ils ont refusé de rapatrier les détenus ayant leur nationalité. 300 d’entre eux sont entre autre français.
Contrairement aux USA, la France a annoncé vouloir garder ses forces en Syrie. Mais un avertissement lui a été adressé de la part du président turc recep Tayyip Erdogan, la mettant en garde contre la défense des milices kurdes.
Ankara menace de lancer l’assaut contre la ville de Manbej à l’est d’Alep, où selon une source syrienne, les forces de la coalition et les FDS sont dans un état d’alerte.
L’armée syrienne dans le sud-ouest de Manbij
Des forces syriennes gouvernementales sont elles aussi en train de s’y rendre. Elles sont venues depuis la région centrale, passeront par le bord sud de l’Euphrate, jusqu’à la région de Salihiyeh, proche d’AlBoukamal, et ce en préparation à une opération militaire destinée à éliminer les dernières poches de Daech, toujours selon le site Al-Alam .
Et puis, une source à Alep a assuré que l’armée syrienne, appuyée par les troupes russes, ont réintégré al-Arimeh, avec un convoi d’une quarantaine de véhicules et de centaines de soldats.
Selon Press TV, elles sont entrées après que les FDS ont accepté d’en confier le contrôle à Damas.
La ville d’al-Arimeh doit son caractère stratégique à son emplacement le long d’une autoroute reliant al-Bab à Manbij qui est également un champ de conflit entre les FDS et l’Armée syrienne libre (ASL), milice syrienne soutenue par la Turquie.
En prenant le contrôle d’al-Arimeh, l’armée syrienne se positionne actuellement dans le sud-ouest de Manbij.