Le T-14, plus connu comme Armata, est l’unique char de troisième génération de l’après-guerre: il s’agit d’un modèle russe qui n’a pas son pareil à l’étranger. De plus, il est entièrement russe et ne craint donc pas les sanctions. Armata a changé le monde des armes.
Avant l’apparition de T-14, la Russie n’avait pas ses propres chars, les blindés équipant l’Armée russe étant d’origine soviétique. Ce qui rend intéressant le fait que les concepteurs d’Armata ont une moyenne d’âge de 30 à 40 ans.
Le T-14 est seulement une version de blindé monté sur la plateforme d’Armata. Cette dernière est universelle et peut être facilement adaptée à différents systèmes d’armes.
Par exemple, on peut installer des canons d’artillerie, un système de missiles sol-air ou un autre de missiles sol-sol.
Le changement révolutionnaire dans la conception de chars est la tour inhabitée du T-14, l’équipage se trouvant dans une capsule blindée.
« La nouvelle technologie a permis d’isoler l’équipage des munitions et des réservoirs de combustible, c’est-à-dire que si un obus frappe le véhicule, l’équipage a beaucoup de chances de survivre », a expliqué le directeur général de l’usine Uralvagonzavod Oleg Sienko.
Selon le responsable, le T-14 russe est le premier char au monde adapté aux « guerres réseaucentriques », concept selon lequel toutes les armes participant à la bataille — les blindés, l’infanterie, l’artillerie, la flotte et l’aviation — sont liées par un même système informatique pour coordonner leurs actions.
Équipé d’un canon de 125 mm, le char peut le remplacer par un canon de 152 mm, arme beaucoup plus redoutable. Par ailleurs, Armata devrait devenir à l’avenir un char sans pilote, tous ses mécanismes étant robotisés.
Le programme d’État des armements prévoit la construction de 2 300 Armata d’ici 2020. En 2015, les 20 premiers chars expérimentaux ont été fabriqués pour l’armée, ce qui a permis de lancer, en 2016, leur production en série.
Source: Sputnik