Dès son accession jeudi au Congrès américain, une des nouvelles représentantes démocrates a promis de destituer le président Donald Trump dans une virulente attaque frontale.
« Nous allons destituer ce fils de pute! », lance Rashida Tlaib à ses partisans dans une vidéo filmée lors d’une soirée de célébration, quelques heures seulement après sa prestation de serment jeudi à la Chambre des représentants. La séquence a été largement relayée sur les réseaux sociaux.
Et Trump de répliquer sur Twitter :
« Comment voulez-vous destituer un président qui a gagné probablement la plus grande élection de tous les temps, qui n’a rien fait de mal (aucune collusion avec la Russie, ce sont les démocrates qui ont comploté), qui est à l’origine des deux meilleures premières années de tous les présidents, et qui est le républicain le plus populaire dans l’histoire du parti, à 93%? ».
« Ils veulent seulement me destituer car ils savent qu’ils n’ont aucune chance de l’emporter en 2020, beaucoup trop de réussites! », a-t-il ajouté, sans directement mentionner la vidéo.
Rashida Tlaib, une ancienne avocate de 42 ans, avait fait de la destitution du 45e président des Etats-Unis l’un de ses arguments de campagne dans le Michigan.
Cette fille d’immigrés palestiniens, arrêtée il y a deux ans pour avoir perturbé un discours de M. Trump, avait qualifié ce dernier de « menace directe et grave pour (le) pays » dans une tribune publiée jeudi matin par le journal local Detroit Free Press.
« Nous avons déjà des preuves accablantes que le président a commis des infractions justifiant sa destitution », y écrit-elle. « Chaque jour apporte son lot de dommages aux nombreuses personnes touchées par les actes de ce président sans foi ni loi. Il est temps de lancer maintenant une procédure de destitution ».
Un nombre record de femmes et d’élus issus de minorités, majoritairement dans le camp démocrate, compose le 116e Congrès américain, qui s’est réuni jeudi pour la première fois.
L’hypothèse d’une procédure de destitution de M. Trump reste une éventualité très lointaine en l’état actuel des choses.
Cette procédure de mise en accusation, connue en anglais sous le nom d' »impeachment », prend la forme d’un procès devant le corps législatif.
Source: AFP