Alors que l’Arabie saoudite continue de violer le cessez-le-feu à Hodeida, les forces yéménites (armée + Ansarullah) ont tiré, dimanche 6 janvier, un missile de type Badr-1P sur une position des mercenaires pro-Riyad dans l’ouest de Taëz.
Selon la chaîne de télévision yéménite Al-Masirah, « l’unité balistique de l’armée et d’Ansarullah a tiré un missile balistique de type Badr-1P sur la base militaire de Khaled, appartenant aux mercenaires de la coalition saoudo-US, dans l’ouest de Taëz ».
Le missile balistique Badr-1P est un missile de haute précision fabriqué par les Yéménites.
Le missile a atteint sa cible laissant des morts et des blessés parmi les miliciens parrainés par l’Arabie saoudite. L’explosion, qui s’est produite suite au tir de Badr-1P, a causé des dommages matériels dans la base de Khaled.
Cette attaque intervient en représailles aux violations incessantes du cessez-le-feu à Hodeïda par la coalition saoudo-émiratie-US.
Plus tôt dans la journée, une dizaine de civils ont été blessés par une attaque de la coalition sur les districts d’al-Hawak et d’al-Hali à Hodeïda. Certains blessés sont dans un état de santé critique.
Par ailleurs, un groupe de mercenaires à la solde de la coalition saoudo-émiratie s’en sont pris à une usine dans la région du Kilomètre 16 dans la province de Hodeïda. Quatre ouvriers ont été blessés.
Un autre groupe de mercenaires ont attaqué des civils dans différents quartiers d’al-Hali. 10 blessés sont à déplorer.
Les Nations unies ont annoncé, le 17 décembre 2018, l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu à Hodeïda. La trêve a été trouvée lors des négociations de paix, parrainées par l’ONU, en Suède le mois dernier.
L’Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés régionaux ont lancé une campagne militaire dévastatrice contre le Yémen en mars 2015 dans le but de ramener le gouvernement de Hadi au pouvoir et de réprimer le mouvement Ansarullah.
Selon un nouveau rapport de l’ACLED (The Armed Conflict Location & Event Data Project), la guerre menée par les Saoudiens contre leur voisin a coûté la vie à environ 56 000 Yéménites.
Cette guerre a réduit à néant les infrastructures du Yémen, détruisant des hôpitaux, des écoles et des usines.
L’ONU a déjà indiqué qu’un nombre record de 22,2 millions de Yéménites avaient un besoin urgent de nourriture, parmi lesquels 8,4 millions sont menacés de grande faim. Selon l’organisation mondiale, le Yémen souffre de la famine la plus grave depuis plus de 100 ans.
Un certain nombre de pays occidentaux, notamment les États-Unis et le Royaume-Uni, sont également accusés d’être complices de l’agression en cours, en fournissant au régime de Riyad des armes et des équipements militaires de pointe, ainsi que des services logistiques et de renseignement.
Source: Avec PressTV