Le journal Hurriyet affirme que la Turquie cherche à persuader les États-Unis de ne pas transférer leurs 22 bases se trouvant sur le territoire syrien aux forces kurdes.
Lors des négociations avec le conseiller de Donald Trump à la sécurité nationale John Bolton, la partie turque a appelé Washington à lui remettre ses bases militaires en Syrie ou à les détruire, a annoncé le journal Hurriyet, rapporte l’agenece turque Sputnik.
Selon des sources anonymes citées par le quotidien, la Turquie est hostile à ce qu’après le retrait de leurs troupes les Etats-Unis transfèrent leurs 22 bases en Syrie aux forces kurdes.
Lors de son séjour à Ankara, M. Bolton s’est entretenu avec le conseiller et porte-parole du président Erdogan Ibrahim Kalyn. Leur conférence de presse conjointe a été annulée et aucun détail sur leurs discussions n’a été communiqué.
Il a ultérieurement assuré que le retrait américain serait conditionné à des garanties concernant la sécurité des alliés kurdes.
Mais le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé les propos de M. Bolton, jugés « inacceptables ».
L’entourage de M. Erdogan a démenti avoir promis de protéger des miliciens kurdes que le chef de l’Etat turc considère toujours comme des «terroristes». « Nous allons très bientôt passer à l’action pour neutraliser les groupes terroristes en Syrie », insisté M. Erdogan, a indiqué l’AFP.
Le 19 décembre 2018, Donald Trump avait annoncé le départ le plus rapidement possible des militaires américains de Syrie, martelant que son pays ne jouerait plus le rôle de «gendarme du Moyen-Orient».
Par la suite, la porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Sanders a annoncé que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs troupes de Syrie, tout en soulignant que la victoire sur les djihadistes de Daech ne signifiait pas la fin de la coalition antiterroriste américaine.