L’organisation Ansarullah et ses alliés les partisans de l’ex-président Ali Abdallah Saleh ont annoncé lundi soir avoir unilatéralement formé un gouvernement « de Salut national ».
Ce gouvernement est formé de 42 membres et sera dirigé par Abdel Aziz Ben Habtour. Il a été formé par le Conseil politique suprême.
En donnant les détails de la composition de leur gouvernement, promis à plusieurs reprises ces dernières semaines, les Houthis ont indiqué qu’ils répondaient à « l’entêtement » du gouvernement d’Abed Rabbo Mansour Hadi à poursuivre la guerre avec le soutien de la coalition militaire arabe, intervenue en mars 2015 au Yémen.
Celui-ci a réagi à cette décision accusant le mouvement Ansarullah d’avoir détruit toute chance de paix
Cette mesure « détruit toute chance de dialogue et de paix », a-t-il souligné depuis Aden, grande ville du sud du Yémen, où il est arrivé samedi de son exil en Arabie saoudite.
Elle confirme que les « miliciens (nom donné aux rebelles Houthis et à leurs alliés, les partisans de l’ex-président Ali Abdallah Saleh) persistent à vouloir répandre le chaos et les destructions ».
Par la voix d’un porte-parole cité par l’agence officielle Saba, M. Hadi a appelé la communauté internationale à « condamner cette démarche et à faire endosser aux miliciens la responsabilité de l’effondrement des efforts de paix ».
Cette initiative intervient alors que le médiateur de l’ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a entamé la semaine dernière à Mascate des consultations avec les rebelles qu’il devait poursuivre avec M. Hadi à Aden, dans le sud du Yémen.
L’émissaire avait indiqué qu’il entendait se rendre aussi au Koweït pour discuter d’une reprise dans l’émirat des pourparlers de paix interyéménites, suspendus en août après trois mois et demi de discussions infructueuses. Ces discussions, sous l’égide de l’ONU, avaient été suspendues après l’annonce unilatérale par les rebelles et leurs alliés de leur Conseil politique suprême, présenté comme l’organe chargé de diriger le pays.
Source: Divers