L’armée libanaise s’est déployée en force dans le sud du Liban, ce vendredi 11 décembre, au lendemain des ‘travaux israéliens’ sur des points litigieux à la frontière.
Elle entend riposter à l’installation de blocs de ciments le jeudi 10 décembre par l’armée d’occupation israélienne dans une région frontalière entre la localité libanaise de Adayssé, et la colonie israélienne de Meskfam. Et ce dans le cadre de l’opération menée depuis plus de deux semaines, sous prétexte de détruire des tunnels transfrontaliers soi-disant creusés par le Hezbollah.
En même temps, le Conseil supérieur de la Défense s’était réuni dans la soirée au palais présidentiel de Baabda sous les auspices du chef de l’Etat, Michel Aoun, et a décidé de porter plainte contre ‘Israël’ auprès de l’ONU.
Lors de la réunion à laquelle ont notamment assisté le président Aoun, le Premier ministre désigné, Saad Hariri, et le ministre sortant de la Défense, Yaacoub Sarraf, le Conseil supérieur de la Défense a passé en revue « les travaux entrepris par les forces israéliennes pour construire un mur de séparation sur des points litigieux au niveau de la Ligne bleue », entre la localité de Adayssé et la colonie de Meskafam.
Le Conseil a ainsi estimé que ces travaux étaient « en violation flagrante de la souveraineté territoriale libanaise et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU » et a décidé de prendre les mesures suivantes :
« Porter plainte devant le Conseil de sécurité de l’ONU, intensifier les contacts internationaux afin d’expliquer la position du Liban à l’égard des violations israéliennes, réclamer une réunion urgente du comité tripartite (Liban-Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul)-Israël) afin d’étudier les derniers développements, donner les directives nécessaires à l’armée libanaise afin de faire face à ces agressions, insister sur l’attachement du Liban à l’intégrité de son territoire et de ses eaux et sa volonté persistante de régler les différends frontaliers par la négociation, et enfin, réclamer au Conseil de sécurité de l’ONU et la Finul d’assumer leurs responsabilités dans l’application de la 1701 ».
Le Conseil supérieur de la Défense garde normalement ses décisions secrètes, mais a fait exception ce soir en publiant un communiqué dans lequel il détaille ses décisions.
Sources: AlManar; OLJ