La ministre française des Armées, Florence Parly a affirmé, le dimanche 20 janvier, dans l’émission « Questions politiques », animée conjointement par la radio France Inter, le journal Le Monde et France Télévisions, qu’elle saluait la décision de Washington de retirer progressivement les troupes américaines de Syrie, estimant que la coalition internationale, dont fait partie la France, pourrait ensuite mener des opérations en Syrie depuis le territoire irakien.
Elle a annoncé aussi, pour ceux qui l’ignoreraient, que le combat contre le groupe terroriste Daech n’était « pas terminé ».
En décembre 2018, le président américain avait surpris ses alliés en annonçant le retrait de 2 000 militaires américains déployés en Syrie. Il avait ensuite assuré que cela se ferait à un « rythme adapté ».
Trump a également promis à ses alliés européens, à la tête desquels la France, de « dévaster la Turquie économiquement si elle attaque les Kurdes », en réponse aux menaces turques de lancer une offensive contre les YPG, un groupe armé kurde syrien considéré comme terroriste par Ankara et qui a pourtant été l’allié de Washington dans la guerre en Syrie.
La ministre française a ensuite fait l’éloge de la diplomatie française, qui aurait exigé des Américains qu’ils garantissent « la nécessaire protection des Kurdes ».
« Nous sommes partenaires d’une coalition, nous restons partenaires de cette coalition. Cette coalition ne quittera pas le Levant », a martelé Parly.
Elle a ensuite révélé qu’« une partie très importante de cette coalition, l’essentiel même, se trouve en Irak, ce qui permet de faire plusieurs choses : d’abord d’appuyer la formation des forces armées irakiennes qui luttent contre le terrorisme et éventuellement de ré-intervenir en Syrie mais sous certaines conditions ».
Le président français avait lui aussi annoncé jeudi que la France resterait « militairement engagée au Levant au sein de la coalition internationale » en 2019.
La France a mobilisé 1 200 militaires au profit de cette coalition.
Avec AFP