Lundi 21 janvier, l’armée algérienne a saisi un missile Grad BM-21 dans la wilaya de Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie. Cette prise est la troisième du genre, après la saisie en décembre 2018 de 25 missiles sol-air de différents calibres. Ces opérations confirment les craintes de certaines sources autour de la sécurité au Maghreb.
C’est la troisième fois, en moins de deux mois, que les unités de lutte antiterroriste de l’Armée nationale populaire (ANP) algérienne saisissent des missiles dans le sud du pays. En effet, le lundi 21 janvier, à Tamanrasset, l’ANP a mis la main sur un missile de type Grad BM-21, selon un communiqué du ministère algérien de la Défense nationale (MDN). Ces trois découvertes viennent s’ajouter à la saisie, le 20 décembre, par les services des douanes de Tripoli, en Libye, de deux conteneurs d’armes et au retour d’anciens combattants de Syrie et d’Irak, faisant ainsi peser de graves dangers sécuritaires sur le pays, dans la région qui s’étend du Maghreb et du Sahel.
«Dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce à l’exploitation de renseignements, un détachement de l’Armée Nationale Populaire a découvert, hier, le 21 janvier, lors d’une opération de recherche et de fouille menée à Tamanrasset, une cache de munitions contenant un missile de type Grad BM-21 de calibre 122 mm et six obus de mortiers de calibre 82 mm […]», a annoncé le communiqué du MDN.
Auparavant, le MDN avait annoncé la saisie par les unités de l’ANP, mardi 18 décembre 2018, de 10 missiles sol-air de calibre 55 mm. Le 25 décembre, l’armée algérienne avait également saisi 15 missiles de même type mais de calibre 57 mm, selon la même source.
Le 20 décembre 2018, les services des douanes de Tripoli ont saisi dans le port d’Al-Khoms deux conteneurs d’armes en provenance de Turquie. Certains considèrent ces deux évènements comme une véritable déclaration de guerre, ont confié des sources sécuritaires algériennes au journal francophone El Watan, dans son édition du 25 décembre.
Pour ces spécialistes des questions sécuritaires, «les [10 missiles sol-air, ndlr] découverts ces derniers jours aux frontières sud du pays et les 4,2 millions de balles saisies [en Libye, ndlr] constituent une véritable déclaration de guerre à notre pays [l’Algérie, ndlr]».
Il y a quelques semaines, les services de sécurité algériens ont arrêté une centaine d’ex-combattants syriens de Daech et d’Al-Qaïda, arrivés en Algérie du Moyen-Orient avec de fausses pièces d’identité. Évoquant cet épisode, les mêmes sources ont affirmé qu’il existait «un plan de déstabilisation des pays du Maghreb qui se dessine et prend forme». «Allons-nous assister au transfert du scénario du Moyen-Orient vers le continent africain? Toutes les conditions sont réunies pour le déroulement de ce plan chaotique pour la région en général et pour notre pays en particulier», ont-elles encore soutenu.
Le 23 janvier, le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) au Maroc a démantelé une cellule terroriste affiliée à Daech, composée de 13 personnes, dont deux ex-détenus, âgés de 22 à 44 ans, selon un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur.
Cette opération s’est soldée par la saisie d’appareils électroniques, d’armes blanches, de cagoules, de livres faisant l’apologie de l’idéologie extrémiste, d’un manuscrit d’allégeance au prétendu calife de Daech et d’une lettre manuscrite sous forme de testament incitant au meurtre, selon la même source.
Source: Sputnik