Le numéro un russe, Vladimir Poutine, a précisé la condition essentielle pour régler la situation au Proche-Orient. La normalisation est impossible sans une coopération efficace de toutes les parties et des acteurs internationaux impliqués.
Un large front pour combattre le terrorisme dans le monde n’est pas encore créé, mais il n’y a pas d’alternative efficace pour régler la situation au Proche-Orient, a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors du Forum international « Lecture de Primakov » mercredi 30 novembre.
Lors de son discours, le chef d’État russe a déploré que le Proche-Orient soit devenu « un foyer du terrorisme et de l’extrémisme religieux » et soit plongé « dans une série de conflits sanglants ».
Toutefois, M. Poutine croit qu’il existe une porte de sortie. Selon lui, la solution, c’est une lutte conjointe contre le terrorisme à grande échelle. « Aujourd’hui, il est clair qu’une condition indispensable à la normalisation de la situation au Proche-Orient est la coopération efficace de toutes les parties impliquées et de tous les acteurs internationaux influents. Dans ce contexte, il est nécessaire de former un large front contre le terrorisme, proposé par la Russie », a déclaré M. Poutine.
« Malheureusement, ce front n’est pas encore créé, mais il n’existe pas d’autre alternative », a-t-il regretté.
En ce faisant, Vladimir Poutine a noté que le manque d’actions décisives coordonnées laisse les mains libres au terrorisme international.
Selon lui, l’exemple le plus parlant est l’Irak et la Syrie où l’organisation terroriste Daesh a réussi à occuper de vastes territoires et à s’emparer de ressources considérables.
Actuellement, le monde a réalisé l’importance de la lutte contre la peste terroriste, mais les actions pourraient être plus efficaces si elles étaient plus coordonnées, selon M. Poutine.
« Il n’y a pas de front uni contre Daesh. Beaucoup de forces luttent contre cette organisation : les troupes gouvernementales syriennes soutenues par les forces aérospatiales russes, l’armée irakienne, une coalition internationale dirigée par les États-Unis, ainsi que les Kurdes, le Hezbollah et le Hached Chaabi », a constaté le numéro un russe.
Moscou et Washington ont tenté d’établir un fonctionnement efficace du Centre conjoint pour les opérations en Syrie.
Cependant, en raison de désaccords persistants, cette tentative a échoué. Ainsi, le 3 octobre, les États-Unis ont suspendu leur participation aux discussions bilatérales avec la Russie lancées pour garantir le cessez-le-feu en Syrie.
Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, l’impossibilité de faire la différence entre l’opposition syrienne et les terroristes est la pierre d’achoppement de la coopération entre Moscou et Washington sur la Syrie.
« Ces dernières années, malheureusement, les relations russo-américaines se sont détériorées sensiblement. (…) Mais ce n’est pas notre faute », a constaté Vladimir Poutine.
Néanmoins, le président russe estime que la situation actuelle s’améliorera, car il espère qu’avec l’arrivée de la nouvelle administration de Donald Trump, les relations américano-russes se normaliseront.
« Maintenant, on voudrait croire que lorsque le nouveau président américain occupera son poste, on aura une chance d’améliorer les relations, qui sont importantes non seulement pour les peuples des deux pays, mais aussi pour la stabilité et la sécurité internationales », a conclu le président russe.
Source: Sputnik