‘Israël’ compte déplacer de force quelque 36 mille Palestiniens de leurs villages. Des sources israéliennes ont fait état d’un nouveau plan pour le déplacement forcé de milliers de Palestiniens bédouins dans le Néguev. Il devrait être mis en vigueur cette année et durer quatre ans.
Uri Ariel, ministre de l’Agriculture israélien, a conçu un plan d’exode de 36 mille Palestiniens qui habitent dans les villages du désert du Néguev, situé au sud des territoires occupés de 1948, vers des régions choisies par le régime.
Au total, ce sont les populations de 48 villages qui seront touchées : leur présence dans le Néguev étant jugée illégale depuis la guerre de 1948 qui a débouché sur l’occupation de la région par Israël. Pour enfoncer le clou, depuis des dizaines d’années, le régime les a privés d’eau et d’électricité.
Ainsi, avec ce déplacement forcé des populations bédouines, 260 kilomètres carrés des territoires palestiniens viendront s’ajouter aux terres usurpées par Israël.
Le journal Israel Hayom proche de Benjamin Netanyahu a rapporté que la commission de planification et de développement des zones d’habitation dans le Néguev devrait approuver le déplacement forcé des Palestiniens bédouins.
Selon le plan d’Uri Ariel, la rue d’Israël, connue sous le nom de rue n°6, sera construite et cinq mille Palestiniens seront déplacés vers les villages de Tel el-Saba, Abou Tloul et Umm Batin. Cinq mille autres s’installeront dans les villages d’Abou Qarinat et Wadi al-Naam. Tel-Aviv a affirmé vouloir construire une usine et une centrale électrique dans les zones libérées. Il prévoit également la construction d’une mine de phosphate qui nécessitera le déplacement de 11 mille bédouins. Le village de Tel Arad sera également évacué, car il se situerait dans une zone militaire israélienne.
Le directeur de projet « Camp des bédouins » a déclaré à Israel Hayom que cette fois, 60 mille logements avaient été construits pour que les déplacés puissent bénéficier de tout le confort dont bénéficient les Israéliens.
Pourtant, les Palestiniens concernés par le projet rejettent les nouvelles prédispositions du régime israélien.
Talab Abou Arar, un député du Parlement palestinien, a condamné le déplacement forcé des Palestiniens, estimant que ce projet était celui des extrémistes de droite d’Israël et s’inscrivait dans le cadre de la campagne présidentielle d’Uri Ariel. Il a aussi appelé les Palestiniens à prendre part à un grand rassemblement dans les prochains jours.
Source: PressTV