Après avoir répandu qu’il était malade, hospitalisé en Iran et spéculé sur sa mort, voilà que des médias israéliens se sont mis à flatter le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah.
C’est le Maariv qui l’a tari d’éloges, après avoir visionné l’interview du 26 janvier avec la télévision libanaise al-Mayadeen Tv.
« Pendant les trois heures, à aucun moment il n’était ennuyant », estime le journal.
Il poursuit dans le même ton flatteur : « le langage de Nasrallah est riche, ses paroles sont emplies de détails, il jouit d’un charme dans sa personnalité et peut contrôler le rythme de sa voix. Il l’élève et la baisse là où il le faut, avec la bonne résonnance. Son auditeur ne se lasse jamais de l’écouter. Il a un sens de l’humour aiguisé et un esprit sarcastique ».
Selon le journal, le numéro un du Hezbollah serait aux yeux des juridiques « un bon magistrat car il est capable de découper une affaire en plusieurs parties et de présenter à l’auditeur un ensemble de justifications convaincantes ».
Parmi les points forts dans le discours de S. Nasrallah, le Maariv lui reconnait « une bonne connaissance des noms des responsables israéliens, ce qui reflète qu’il suit le débat général en Israël ».
L’interview de sayed Nasrallah est intervenu après deux mois et demi de mutisme total qui avait alimenté les rumeurs les plus dramatisantes relayées depuis les médias saoudiens par leurs homologues israéliens.
Ses propos sur les marteaux dont quelques coups suddiraient à semer la panique parmi les colons en raison de la couverture exagérée de l’affaire des tunnels par les responsables israéliens, font partie des thèmes auxquels les médias israéliens se sont intéressés.
Selon le chroniqueur des Affaires arabes à la chaine de télévision israélienne 13, Tsefi Yahzakli, S. Nasrallah « a surement été plus regardé en Israël que dans le monde arabe ».
Ce n’est pas la première fois que des médias israéliens flattent le chef du Hezbollah, qui est pourtant leur plus grand ennemi. Ils ont de nombreuses fois, relayé des avis d’experts ou de gens ordinaires assurant qu’il leur était plus fiable que les hommes politiques israéliens.
Cet orientaliste israélien, Gay Bakhour, fait partie de ceux qui leur reprochent ce ton conciliant, les accusant « de se plier toujours aux ennemis » d’Israël.
« Je vous ai dit dès le début que les informations sur sa maladie et sa mort ne sont que des fakes news… Regardez comment il en a profité pour dire qu’elles ont été fabriquées, en plus de celles sur les tunnels. D’autant plus qu’il est expert dans la mise en scène de choses pareilles. Il sait utiliser les médias israéliens pour nous faire tomber et nous nuire parce qu’il sait utiliser les techniques de la guerre psychologique », a-t-il dit au plateau de la chaine 13.
Mais la fiabilité de sayed Nasrallah au sein de la société israélienne n’est pas seulement due à sa maitrise des atouts de la guerre psychologique.
« Nasrallah a dit que dans la prochaine nous n’aurons surement pas la chance de boire un café. Je suis d’accord avec ces propos », a répondu à Bakhour, un autre invité qui sait de quoi il parle. Selon la chaine de télévision israélienne, il s’agit d’Ozi Raby, un ancien responsable du système de défense aérienne israelien.
Bien plus que de se laisser berner par ses tactiques de guerre psychologique, il faut croire que les ennemis de S. Nasrallah admirent en lui sa sincérité.
Source: Divers