La militante de la minorité chiite saoudienne Israa al-Ghomgham, emprisonnée depuis décembre 2015, ne risque plus la peine mort, ont indiqué vendredi Amnesty International et une organisation régionale, le Gulf Centre for Human Rights (GCHR).
Selon ces deux organisations, la justice saoudienne a renoncé à requérir la peine de mort contre la militante jugée pour avoir documenté les manifestations hostiles au régime saoudien dans le sillage du Printemps arabe en 2011.
Selon l’AFP, aucune annonce officielle n’a été faite à ce sujet par les autorités saoudiennes.
Dans un communiqué, Samah Hadid, directrice des campagnes d’Amnesty International pour le Moyen-Orient, a toutefois ajouté que « bien que sa vie ne soit plus en danger, (Israa al-Ghomgham) risque toujours une peine de prison simplement pour avoir participé à des manifestations pacifiques ».
La responsable d’Amnesty International a appelé la justice saoudienne à « abandonner immédiatement » les demandes de peine de mort contre quatre autres accusés jugés aux côtés d’Israa al-Ghomgham.
Les personnes jugées dans cette affaire sont accusées d’avoir incité à la contestation au sein de la minorité musulmane chiite qui se plaint régulièrement d’être persécutée et marginalisée, sachant que cette région à l’est du pays est riche en pétrole.
L’Arabie saoudite est dirigée depuis plus d’un siècle par une dynastie qui combine la tribu des Saoud au wahhabisme, une école islamiste très rigoriste qui a inspiré Daech et les mouvements jihadistes.
Créé avec l’aide de la Grande Bretagne, le régime saoudien est soutenu par les Etats-Unis et la majeure partie du monde occidental.