Selon le journal Rai al-Youm, le plan du « Nouveau Moyen-Orient » de l’Arrogance mondiale a échoué et les États-Unis ont désormais mis en œuvre un autre projet passant par une domination du Venezuela et de ses ressources pour aboutir à la création d’une « Nouvelle Amérique latine ».
Les États-Unis, et tout le système capitaliste avec eux, sont entrés dans une ère de « vieillissement inéluctable » qui a donné naissance à un nouvel impérialisme mondial et un empire belliqueux et agressif. Dans les quatre scénarios décrits ci-dessous, les États-Unis tenteront certainement de s’unir à l’OTAN ou d’agir seuls pour former une « OTAN de l’Amérique latine » dont l’objectif sera de contrôler pleinement l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale afin de dominer leurs systèmes économiques et financiers et garantir la sécurité énergétique. Fermer la voie à une guerre économique mondiale qui oppose la Russie, la Chine et leurs alliés aux États-Unis est un autre dessein de Washington. Les quatre scénarios envisageables au Venezuela sont les suivants :
La répétition du scénario de l’opération Condor qui reposerait sur des faits semblables au crash d’un avion cubain en 1973 et à l’assassinat de dizaines d’athlètes. Il est même possible que Juan Guaido, qui s’est autoproclamé président par intérim, soit assassiné même si les États-Unis l’ont soutenu.
La mise en scène d’un incident majeur d’ordre sécuritaire à l’intérieur du Venezuela par l’intermédiaire d’un groupe criminel dirigé de l’extérieur par une agence de renseignement américaine et l’incitation d’éléments terroristes à fomenter plusieurs attentats isolés contre des civils ou des militaires.
Pousser un pays ou un ensemble des voisins du Venezuela (triangle Brésil, Argentine, Paraguay) ou bien la Colombie à attaquer le Venezuela, à l’instar de ce qui se passe au Yémen. La comparaison de la situation géopolitique du Venezuela avec celle de la Syrie et de la Libye est pertinente, mais celle avec le Yémen est encore plus proche de la réalité : car les États-Unis et le Royaume-Uni veulent étendre leur emprise militaro-économique sur le territoire maritime du Venezuela, et de surcroît, sur les Caraïbes dont ils pilleraient les richesses par le biais des compagnies américaines implantées dans la région, notamment au Venezuela.
Le déclenchement d’une guerre du renseignement, à distance, visant à soulever les pays de la région contre le Venezuela, d’une part, et à paralyser l’armée et les forces de sécurité vénézuéliennes en cas de soulèvement populaire général.
Jusqu’à présent, les États-Unis et leurs alliés, du Moyen-Orient jusqu’à l’océan Pacifique, n’ont pas atteint leurs objectifs. Or, ils ont décidé de concentrer tous leurs efforts sur l’Amérique latine, en exploitant les espaces ouverts du Venezuela et de ses environs. Ils sont passés du scénario d’une anarchie démilitarisée à celui d’un chaos armé, avec l’objectif principal de bafouer les droits géopolitiques du Venezuela et d’empêcher l’indépendance des pays de l’Amérique latine pour en faire une « arrière-cour » des États-Unis.
À cet égard, la Force armée nationale bolivarienne (FANB), n’ayant jamais signé aucun accord d’aide logistique et tactique avec les États-Unis, sera leur principale cible. Elle est présente dans les plus importantes institutions géopolitiques et dans les ministères du pays. En réalité, c’est le président légal du Venezuela, Maduro, qui est pris pour cible.
Dans la situation actuelle, une intervention militaire directe ou la réalisation des scénarios susmentionnés semblent lointaines. Les chances de réussite de ces scénarios sont faibles vu l’équilibre des pouvoirs et le manque de moyens de dissuasion.
Source: PressTV