A peine quelques heures après les déclarations de l’ex-chef d’état-major de l’armée israélienne, Benny Gantz, selon lesquelles: Israël devra se retirer de la Cisjordanie sous peine de quoi il aura tôt ou tard à vivre une nouvelle guerre dont il est incapable de gérer, les chars israéliens ont tiré mercredi soir (6 février) sur un avant-poste de la Résistance palestinienne dans la bande de Gaza, sous prétexte de riposter aux roquettes palestiniennes.
Ces roquettes aurait visé la colonie Ghilaf Gaza, au sud de l’entité sioniste. Quoi qu’il en soit, les propos de Gantz et le pilonnage de Gaza prouvent une chose : Israël est bien acculé et le deal du siècle y est pour quelque chose.
L’armée d’occupation a déclaré mercredi soir 6 février qu’elle avait pilonné les positions de la Résistance palestinienne dans le sud de Gaza. Il s’agit d’un avant-poste des brigades d’Ezeddine Qassam, branche militaire du Hamas, à Deïr al-Balah, situé dans le centre de la bande de Gaza. L’attaque, parfaitement nulle en termes militaires, n’a fait aucune victime.
Juste avant le pilonnage les sirènes d’alarme avaient retenti dans la région d’Eshkol, au sud de l’entité sioniste, à la frontière de Gaza, poussant les colons à se mettre à l’abri.
Alors que le régime de Tel-Aviv multiplie des agressions-spectacles contre Gaza, les attaques des forces d’ocupation en Cisjordanie s’amplifient. Mercredi 6 février, un autre jeune palestinien est tombé sous les balles israéliennes. Selon un autre rapport, le ministère palestinien de la Santé a annoncé dimanche qu’Ahmed Abu Jabal, âgé de 30 ans, avait succombé à ses blessures par balles et que 32 Palestiniens avaient été blessés par des tirs de l’armée israélienne lors des manifestations près de la barrière de séparation. Les médias dominants n’en parlent pas, mais Israël fait face désormais à une Cisjordanie qui agit de concert avec Gaza pour le grand malheur du régime occupant dont le président évoquait il y a deux semaines « un danger existentiel » en parlant d’un Ramallah qui ne voit plus à travers Gaza « une menace » mais bien un modèle à suivre.
« En 2005, quand Israël s’est retiré de la bande de Gaza, beaucoup de considérations politiques ont été prises en compte, a rappelé mercredi Gantz,. Tel-Aviv a géré cette affaire sans qu’Israël soit divisé. Cette initiative a été réalisée par Tel-Aviv et l’armée israélienne et elle a été bien gérée bien que ce soit une expérience douloureuse pour les colons. Nous devons tirer les leçons du retrait de Gaza et appliquer cette politique dans d’autres régions ».
L’ex chef d’état-major israélien sait de quoi il parle, Israël ne pourra plus continuer à gérer des affrontements quotidiens sur deux fronts, celui de Gaza et celui de la Cisjordanie. « C’est là sans doute la pire conséquence du plan US dit deal du siècle », affirment les analystes.
Source: Avec PressTV