Tous les ordinateurs du monde peuvent désormais être piratés par les services spéciaux américains, et ce, sans autorisation supplémentaire. Le 1er décembre 2016, un amendement au code pénal des États-Unis, également connu sous le nom d’« article 41 », est entré en vigueur. En vertu de cet amendement, les tribunaux pourront autoriser le FBI à pirater des ordinateurs qui se trouvent dans n’importe quelle juridiction.
Auparavant, les forces de l’ordre devaient obtenir un mandat de piratage auprès d’un tribunal du lieu de séjour du suspect.
L’article 41 permet au FBI de demander ce mandat à n’importe quel tribunal américain. Ce mandat prévoit l’autorisation de pirater n’importe quel ordinateur dans n’importe quel pays du monde.
De plus, grâce à cet amendement, le FBI ne sera pas tenu de demander l’autorisation des tribunaux à l’étranger. Le département de Justice des États-Unis œuvrait depuis 2013 en vue de cet amendement, justifiant son insistance par le fait que les forces de l’ordre devaient être plus libres en ce qui concerne l’accès à l’information.
Après l’approbation de l’amendement par la Cour suprême des États-Unis, le sénateur démocrate Ron Wyden a tenté d’empêcher l’adoption de cet amendement, mais en vain. Toutes ses tentatives ont été bloquées par l’influent sénateur républicain John Cornyn.
Selon M. Wyden, cet amendement est « l’une des plus grandes erreurs de la politique de surveillance, qui permettra aux services de sécurité de pirater les portables des Américains, leurs ordinateurs et d’autres appareils ».
Il a également attiré l’attention sur le danger que représentait le fait que l’article 41 se retrouve entre les mains du président élu Donald Trump. Ce dernier avait en effet déjà manifesté son « intention de pirater ses adversaires ». Deux autres sénateurs ont critiqué cet amendement.
Source: Sputnik