Le nouveau chef du Pentagone Patrick Shanahan a entamé mardi de délicats entretiens avec les dirigeants à Bagdad sur l’avenir de la présence militaire américaine dans le pays après le retrait de la Syrie voisine.
Arrivé dans la matinée d’Afghanistan, le ministre de la Défense par intérim, dont c’est la première tournée à l’étranger depuis sa prise de fonctions début janvier, cherche à rassurer le gouvernement irakien.
La récente annonce par le président américain Donald Trump de sa volonté de « surveiller l’Iran » depuis l’Irak a provoqué une levée de boucliers dans le pays et redonné un nouveau souffle à la campagne des partisans d’un départ des soldats américains.
Les Etats-Unis ont mené en 2003 l’invasion de l’Irak sous prétexte de renverser Saddam. Au plus fort de l’insurrection qui a suivi, Washington a compté jusqu’à 170.000 soldats dans le pays.
Parties définitivement en 2011, les troupes américaines sont revenues en 2014 en Irak, sous prétexte de combattre Daesh en Irak et en Syrie. Plusieurs dirigeants américains ont reconnu que le groupe takfiro-Wahhabite a été crée par les Etats Unis.
Aujourd’hui, alors que Bagdad a déclaré la victoire sur Daesh il y a un an et alors que l’assaut « final » est en cours en Syrie, de nombreuses voix réclament le départ définitif des soldats américains.
Une proposition de loi a été déposée au Parlement afin d’imposer un calendrier de départ aux Américains.
Fait rare, elle pourrait faire l’unanimité parmi les deux principales forces de l’assemblée: la liste emmenée par le leader Moqtada Sadr, et le bloc du Hachd al-Chaabi.
Lundi, lors d’une conférence de presse commune, elles ont réclamé « un nouvel accord » pour encadrer la présence des troupes étrangères en Irak, en premier lieu des troupes américaines.
Source: Avec AFP