Jibril Rajoub, un haut responsable du Fatah a comparé la situation des Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza à celle des Juifs internés dans le camp d’Auschwitz pendant « l’Holocauste ».
Rajoub, secrétaire général du Comité central du Fatah, a tenu ces propos lors d’une interview pour la chaîne saoudienne Al-Hadath.
« Quel est le sens de cette réunion? Que le Premier ministre Benyamin Netanyahou soit accueilli à Varsovie pour nous rappeler l’Holocauste et d’Auschwitz? Dans toutes les villes de Palestine, de Rafah à Jénine, il existe un Auschwitz israélien pour massacrer les Palestiniens, » a déclaré Rajoub à propos de la conférence organisée par les Etats-Unis sur le Moyen-Orient à Varsovie, boycottée par les Palestiniens.
Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne avait jugé la semaine dernière que cette conférence était « un complot américain visant à amener les participants à adopter le point de vue des États-Unis sur les problèmes de la région, en particulier la question de la Palestine ».
Inaugurée au Château royal dans le centre historique de la capitale polonaise, cette réunion de deux jours a pour objectif flou de promouvoir « la paix au Moyen-Orient » et d’accentuer les pressions contre l’Iran.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et le vice-président américain, Mike Pence, animeront la réunion jeudi, mais peu de responsables européens de premier plan sont allés en Pologne, inquiets de la ligne américaine affichée sur l’Iran.
Téhéran a qualifié la conférence d’échec avant même de commencer, affirmant que les États-Unis essayaient de parler au nom des autres pays plutôt que d’échanger des points de vue.
« Il s’agit d’une nouvelle tentative des Etats-Unis de continuer avec leur obsession de l’Iran qui est infondée », a déclaré à Téhéran le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.
« La conférence de Varsovie, je pense, est mort-née », a-t-il ajouté.
Même la Pologne, avec son gouvernement conservateur soucieux de complaire à Washington, soutient l’accord conclu en 2015 qui prévoit d’alléger les sanctions imposées à l’Iran en échange de garantir la nature pacifique du programme nucléaire.