La délégation nationale yéménite conduite par Mohamed Abdel Salam a conclu le jeudi (21 février) sa visite officielle de trois jours à Bruxelles, à l’invitation officielle de l’Union européenne.
La délégation a tenu plusieurs réunions importantes avec des membres du Parlement européen pour discuter de l’évolution de l’agression saoudienne contre le Yémen et des dossiers politique, humanitaire, et économique. Etaient également à l’ordre du jour de ces pourparlers, l’accord de Stockholm, le dossier de Hodeïda, des prisonniers et de la trêve à Taez.
La délégation a présenté une vision de la solution de la crise au Yémen, tout en soulignant que le pays a besoin d’une issue politique.
« Le flux d’aide humanitaire ne suffira pas. Il faut avant tout éliminer les causes de cette crise, notamment l’ouverture de l’aéroport de Sanaa et la levée du blocus saoudien », a fait savoir la délégation yéménite.
La délégation a également abordé un certain nombre de questions, notamment la question du Sud, la structure de l’État, les résultats du dialogue national et les transactions d’armes conclues avec l’Arabie saoudite, louant les efforts de l’Union européenne pour mettre fin aux souffrances de millions de Yéménites.
Les membres du Parlement européen ont en outre été invités à se rendre à Sanaa dans les prochains jours pour examiner de près la situation dans ce pays le plus pauvre de la péninsule.
Plusieurs saoudiens tués
Sur le terrain, le centre d’information de l’armée yéménite et d’Ansarullah a fait état du tir de quatre missiles Zelzal-1 sur un lieu de rassemblement des mercenaires saoudiens dans le district de Nehm, à l’est du gouvernorat de Sanaa.
L’unité de missiles de l’armée yéménite et d’Ansarullah a également visé les positions des forces de l’armée saoudienne au passage d’Alab, dans la province d’Assir (sud-ouest de l’Arabie).
Par ailleurs, l’artillerie de l’armée yéménite et d’Ansarullah a pris pour cibles les positions des mercenaires saoudiens dans le sud-est de Jizane (sud de l’Arabie), repoussant ainsi une attaque des forces à la solde de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite.
Les médias officiels saoudiens ont annoncé le jeudi 21 février que quatre soldats saoudiens avaient été tués dans des combats avec les forces d’Ansarullah dans les zones frontalières, tandis que les affrontements entre les deux parties se poursuivaient au milieu des bombardements aériens saoudiens.
Les combattants d’Ansarullah ont intensifié leurs attaques à l’artillerie et au missile contre les forces militaires saoudiennes à Jizane et à Najrane, régions frontalières avec la province de yéménite Saada.
Ansarullah a également annoncé que ses combattants avaient pris le contrôle d’une partie des hauteurs dans la région de Jizane et de plusieurs bases dans la région de Najrane.
Les autorités ont reconnu dans le rapport publié par les médias officiels qu’un total de 16 soldats de l’armée saoudienne avaient été tués par les forces yéménites cette semaine.
Le porte-parole des forces de la coalition de Riyad, le colonel Turki al-Maliki, a déclaré que les Yéménites avaient tiré 218 missiles balistiques contre le royaume. Il a cependant prétendu que la DCA saoudienne en avait intercepté la majorité.
Quatre ans après le début de l’offensive saoudienne contre le Yémen, une invasion qui a détruit les différentes infrastructures de ce pays, pas un jour ne passe sans que les médias saoudiens n’annoncent des funérailles de soldats saoudiens, tués par les combattants d’Ansarullah.
Les Yéménites estiment que l’une des raisons de la défaite de l’Arabie saoudite est que la coalition saoudienne a renoncé à créer des bases dans les zones stratégiques du sud et de l’est du Yémen pour affronter Ansarullah, qui contrôle la plupart des provinces du nord, du centre et du sud-ouest du pays, notamment Sanaa.
L’Arabie saoudite a mobilisé ses alliés et lancé une offensive militaire d’envergure contre le Yémen en mars 2015 dans l’objectif d’y empêcher la mise en place d’un État indépendant. La guerre dévastatrice au Yémen a fait jusqu’ici des millions de victimes parmi la population civile et a réduit à néant presque toutes les infrastructures du pays.
Sources: AlMasirah + PressTV